Shepard Fairey agressé au Danemark

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 18 août 2011 - 355 mots

COPENHAGUE (DANEMARK) [18.08.11] – L'artiste américain Shepard Fairey a été agressé la semaine dernière par des activistes danois lui reprochant d'avoir créé à Copenhague une œuvre qu'ils considèrent comme de la propagande politique. Cette altercation est survenue après une polémique grandissante et le vandalisme de l'œuvre.

Le 6 août dernier, l'artiste américain Shepard Fairey, auteur du célèbre poster « Hope » de Barak Obama, a été agressé et frappé après le vernissage de son exposition personnelle dans une galerie de Copenhague.
Selon le Guardian, Fairey et un de ses collègues auraient été pris à parti par quatre individus qui auraient traité l'artiste d' « Obama illuminati », lui ordonnant de rentrer aux États-Unis. Fairey a, quelques jours plus tard, posté une photo de lui arborant un œil au beurre noir sur son site internet.

Pour Fairey, l'attaque serait la conséquence d'une polémique qui a enflé depuis fin juillet au sujet d'une fresque murale qu'il a exécutée dans un quartier de la capitale danoise. Commémorant la démolition du 69 Youth House/Punk House, un centre pour les jeunes en difficulté (détruit en 2007), l'œuvre a rouvert des blessures et des tensions autour de ce symbole de l'incompréhension entre la municipalité et les franges anarchistes de Copenhague.

Au 69 Youth House, le collage de Fairey représentait une colombe surmontant le mot « Peace ». Les activistes danois, pour qui la démolition du bâtiment matérialise le dédain et le mépris des institutions envers la liberté et la jeunesse, ont accusé Fairey de faire œuvre de propagande politique en utilisant son art pour légitimer une certaine vision du conflit passé, sous-entendant que l'artiste aurait été payé par la municipalité pour cette fresque, ce que Fairey conteste catégoriquement, accusant les médias d'avoir alimenté cette rumeur.

L'œuvre a été vandalisée le jour suivant sa pose, le mot « Peace » étant barré, remplacé par « No peace » et « Go home Yankee Hipster » (« Rentre chez toi, Hippie américain »).

Pour apaiser la polémique, Shepard Fairey a choisi de retravailler son œuvre avec d'anciens travailleurs sociaux de la maison pour jeunes et de ne pas porter plainte contre ses agresseurs.

Légende photo

Shepard Fairey - Fresque murale au 69 Youth House de Copenhague - © photo Henrik Chulu - 2011 - Licence CC BY-SA 2.0

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