Le scénariste et le producteur du film Séraphine condamnés pour plagiat en première instance

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 30 novembre 2010 - 349 mots

PARIS [30.11.10] – Le producteur et le scénariste du film Séraphine qui avait remporté lors de sa sortie un grand succès critique et sept césars, ont été condamnés pour plagiat par le TGI de Paris. Ils étaient poursuivis par un historien de l’art ayant consacré une monographie à l’artiste en 1986.

Le producteur et le scénariste du film Séraphine, qui a décroché sept César en février 2009 dont celui du meilleur scénario original, ont été condamnés pour plagiat par le tribunal de grande instance de Paris. TS Production, le producteur et Martin Provost, le scénariste étaient poursuivis par Alain Vircondelet, un historien de l’art ayant réalisé une monographie de l’artiste Séraphine de Senlis. En 1984 il avait soutenu une thèse de doctorat sur Séraphine Louis, thèse qu’il avait publié en 1986 aux éditions Albin Michel.

L’historien de l'art et son éditeur avaient assigné le producteur et le scénariste du film Séraphine car ils estimaient que de nombreux passages du film étaient totalement copiés à partir de leur livre. Ils réclamaient 600 000 euros de dommages et intérêts. Le TGI de Paris leur a donné raison et a relevé « neuf cas précis pour lesquels, outre la reprise d'éléments biographiques inventés par M. Vircondelet, on note une similitude dans la formulation employée, parfois au mot près ».

En revanche le montant des dommages et intérêts demandés est nettement inférieur à ce que demandaient les plaignants. La justice a condamnés le producteur et le scénariste solidairement à payer 25 000 euros à Alain Vircondelet « en réparation de l'atteinte portée à son droit moral d'auteur » et 25 000 euros à Albin Michel « en réparation de l'atteinte à ses droits patrimoniaux ». Ils devront également verser 6 000 euros à l'auteur ainsi qu’à l’éditeur, au titre des frais de justice. En outre, le tribunal a ordonné la publication du jugement dans trois journaux ou magazines du choix des demandeurs, dans la limite de 3 500 euros HT par insertion, aux frais des producteurs et scénariste. On ne sait pas encore si les l’une des parties va faire appel. (Avec AFP)

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