Retour sur l’affaire du vol des tableaux de Picasso en février 2007

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 avril 2010 - 430 mots

PARIS [08.04.10] – Le tribunal correctionnel de Paris vient de renvoyer une seconde fois le procès des trois hommes poursuivis pour le vol de trois œuvres de Pablo Picasso, deux tableaux et un dessin, en février 2007 au domicile d’une des petites-filles de l’artiste. Retour sur l’affaire.

L’incident est rapporté dans l’édition du Monde du 28 février 2007. Dans la nuit du 26 au 27 février 2007, trois œuvres de Pablo Picasso, deux tableaux et un dessin, ont été dérobées au domicile de Diane Widmaier-Picasso, une des petites-filles de l’artiste dans le 7e arrondissement de Paris.

Il s’agissait de « Maya à la poupée », une peinture datée du 22 janvier 1938 représentant la fille de Picasso, Maya, alors âgée de deux ans en compagnie de sa mère Marie-Thérèse Walter, muse et maîtresse du peintre et d’un portrait de Jacqueline Roque, seconde épouse de Picasso daté du 11 février 1961. Une troisième œuvre, un dessin de l’artiste « Marie-Thérèse à 21 ans » a également été dérobé. Un préjudice estimé à plus de 50 millions d’euros.

Les voleurs ont réussi à s’introduire sans effraction dans l’appartement – selon le rapport de police – à subtiliser les œuvres, pourtant protégées par un système d’alarme. Le « Maya à la poupée » avait été pris avec son cadre, le second a été découpé, probablement en raison de sa grande taille. Selon Le Figaro, les œuvres n’étaient pas assurées en raison des primes demandées par les compagnies.

En avril 2007, Diane Widmaier et Maya Picasso se constituent partie civile. En août 2007, l’Express annonce l’arrestation des malfaiteurs après six mois d’enquête confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) en collaboration avec l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC). Les tableaux sont retrouvés en bon état.

Les deux voleurs présumés – dont l’identité n’avait pas été divulguée – ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à négocier une transaction avec un troisième homme, un cambrioleur déjà recherché pour plusieurs délits. Auparavant, un Hollandais contacté pour acheter les œuvres et ayant pris de connaissance qu’elles étaient volées, avait prévenu la police, ce qui a mené les enquêteurs aux voleurs.

Les trois prévenus devaient comparaître en décembre 2009 devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Mais le procès a été renvoyé. L’un des accusés, Jean Sala, 60 ans, ayant été hospitalisé pour des problèmes cardiaques. Aujourd’hui, le procès est de nouveau renvoyé pour les mêmes raisons, selon l’AFP. Un ultime renvoi selon la présidente de la chambre, Nathalie Dutartre. Les trois accusés devront répondre de leurs actes lors du procès fixé au 21 septembre 2010.

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