La police saisit la collection d’art que l’ancien patron de Parmalat gardait cachée

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 décembre 2009 - 327 mots

PARME (ITALIE) [08.12.09] – La brigade financière italienne vient de mettre la main sur la collection d’œuvres d’art de Calisto Tanzi, ancien dirigeant de Parmalat. Les 19 œuvres, estimées au total à 100 millions d’euros, étaient cachées par la famille Tanzi pour éviter une saisie.

La brigade financière italienne a effectué une saisie spectaculaire samedi 5 décembre, dans trois maisons appartenant à la famille de Calisto Tanzi, ancien dirigeant de l’empire agroalimentaire Parmalat. Selon l’agence ANSA, les œuvres étaient sur le point d’être vendues.
Au total, 19 œuvres de maîtres ont été saisies à la suite d’écoutes téléphoniques : des toiles de Monet, de Nittis, Van Gogh, des dessins de Picasso, Degas et Cézanne ont été retrouvés dans les greniers et les caves des Tanzi.

Lors d’une conférence de presse, les autorités italiennes ont rapporté qu’une toile de Claude Monet, La falaise de Pourville (1882) devait être vendue dans les jours à venir pour 10 millions d’euros.
Le scandale est d’autant plus retentissant que le 30 novembre, Calisto Tanzi avait déclaré à la presse italienne et aux enquêteurs n’avoir « plus une lire italienne, sans parler d’euros » pour rembourser ses créditeurs.

Selon les déclarations du gendre de Tanzi, Stefano Strini, les œuvres ont été cachées avant la faillite de Parmalat en 2003, et laissées à la garde de son épouse, la fille de Calisto Tanzi. Strini et une autre personne sont poursuivis pour recel et complicité.

La chute de Parmalat, qualifié d’ « Enron européen » avait causé une perte de 14 milliards d’euros, et ruiné des milliers de petits porteurs en 2004.
En décembre 2008, Calisto Tanzi a été reconnu coupable de manipulation des cours de Bourse, entrave à l’activité des organes de surveillance et complicité de faux en bilan. Il a été condamné à 10 ans de prison par la cour de justice de Milan. Ses avocats ont fait appel de la décision, alors que d’autres enquêtes sont encore en cours aux Etats-Unis et en Italie.

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