Un collectionneur de Julian Schnabel débouté de sa demande de remboursement

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 29 octobre 2009 - 370 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [29.10.09] – Une cliente qui poursuivait une galerie d’art new-yorkaise pour tromperie sur l’estimation d’une peinture de Julian Schnabel, vient d’être déboutée par la Cour Suprême de l’Etat de New York. Elle ne récupèrera pas les 290 000 dollars engagés pour l’achat du tableau.

Najung Seung, une acheteuse nord-coréenne qui travaille pour des galeries d’art basées à Beijing, affirmait avoir été flouée par une galerie new-yorkaise, et réclamait le remboursement de 290 000 dollars versés pour l’achat d’une toile de Julian Schnabel, « Chinkzee » .

L’affaire est relatée par le National Law Journal. En Mai 2006, Seung paie 118 000 dollars pour une œuvre de John Wesley, présentée dans la galerie de Mary Dinaburg à New York. Entre-temps, le tableau est vendu à un autre acheteur, et la galerie lui offre un crédit de 200 000 dollars à valoir pour l’achat du tableau de Julian Schnabel.
Selon les termes de la plainte, la galeriste lui aurait proposé d’acheter l’œuvre pour 380 000 dollars en mars 2008, « au prix où la galerie l’a acquise en vente », et lui aurait affirmé que le tableau était estimé au bas mot à 500 000 dollars. En juillet, Seung avance 90 000 dollars pour Chinkzee. Mais elle apprend plus tard qu’en mai 2007, l’œuvre a été vendue aux enchères pour 156 000 dollars, et que le marché actuel l’évalue à peine à 110 000 dollars.
Dès lors, la cliente ne veut plus de la peinture et poursuit Dinaburg pour 290 000 dollars, plus les dommages et intérêts. Pour les avocats de Mary Dinaburg, la plaignante ne peut pas prouver que Dinaburg « possédait une connaissance unique et spécialisée de l’art contemporain qui permettait de ne pas faire appel à un autre expert pour l’estimation », ni que la galeriste est coupable d’abus de confiance.

La juge fédérale a donné raison à la défense. Dans son jugement, elle stipule que Seung « avait les moyens de connaître la vérité en utilisant son intelligence ordinaire ». Elle a également noté que la plaignante n’avait toujours pas fait estimer le tableau par un expert depuis le début du litige.

Légende Photo : Julian Schnabel, Chinkzee - &copy Phillips de Pury & Company

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