Royaume-Uni - Musée

Southampton veut vendre des œuvres d’art pour financer le musée du Titanic

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 29 septembre 2009 - 334 mots

SOUTHAMPTON (ROYAUME-UNI) [29.09.09] – La ville de Southampton a décidé de mettre en vente un tableau d’Alfred Munnings et une sculpture de Rodin pour financer son projet de musée sur le Titanic. Elle fait face à une opposition féroce.

Le conseil municipal de Southampton a décidé pendant l’été 2009 de vendre deux œuvres du musée d’art de la ville pour boucler le budget du nouveau musée maritime, dédié au paquebot le Titanic. Après avoir vendu terrains et bâtiments, il manquait toujours 5 millions de livres (5,4 millions d’euros), soit un tiers du budget. Alors le maire a décidé de vendre une sculpture de Rodin (représentant Eve et estimée entre 1 et 1,5 millions de livres) et un tableau de Sir Alfred Munnings intitulé « After the Race » estimé à plus de 4 millions de livres.

Depuis août 2009, la lutte contre cette décision s’organise. Des particuliers se sont unis dans des associations de défense du patrimoine de leur ville, le parti d’opposition (le Labour Party à Southampton) tente de freiner les décisions au conseil municipal.
Pour les travaillistes, il est tout à fait possible d’emprunter la somme nécessaire en utilisant l’argent provisionné par le gouvernement britannique pour la relance. Mais les Tories font valoir le coût que cela aurait sur les taxes et les impôts de la ville.

Le coup d’arrêt à la vente pourrait venir de la condamnation du procédé par de prestigieux acteurs culturels. La Tate Britain et l’Association des musées (Museums Association) ont demandé à la ville de reconsidérer la vente.
Selon le Guardian, le comité d’éthique de l’Association des Musées souhaite que la ville attende au moins un an pour trouver des fonds supplémentaires, ou attende que la crise se termine.
La Tate Britain a fait savoir que la vente contrevenait aux obligations du musée de Southampton vis-à-vis du legs d’un conseiller municipal en 1911, Robert Chipperfield.

La permission finale de la vente revient au Procureur général, la baronne Scotland d’Ashtal et au Conseil des Musées, Bibliothèques et Archives.

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