La Chine conteste deux sculptures qui doivent être dispersées lors de la vente Yves Saint Laurent

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 4 novembre 2008 - 252 mots

PEKIN (CHINE) [04.11.08] – Les autorités chinoises sont outrées que deux sculptures en bronze, « volées » à la Chine en 1860, soient vendues chez Christie’s lors de la vente Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en février 2009.

Les autorités chinoises expriment un fort mécontentement quant à la mise à l’encan de deux sculptures en bronze, « trésor national chinois », à la vente Yves Saint Laurent et Pierre Bergé organisée par Christie’s en février 2009 et qui se déroulera au Grand Palais à Paris. Selon la Chine, ces deux sculptures font partie des œuvres d’art volées à la résidence impériale Yuanmingyuan, le « Versailles de l’Est », par les armées Britanniques et Françaises lors de la seconde guerre de l’opium entre 1856 et 1860, lorsqu’ elles ont pillé et brûlé ce monument historique.

Yves Saint Laurent a acheté les sculptures pour sa collection d’art, et celles-ci doivent être vendues lors de la « vente du siècle », qui devrait rapporter entre 200 et 300 millions d’euros. La Chine aurait demandé le rapatriement des œuvres, puis consenti à une vente privée, mais s’est offusquée du prix demandé pour les deux sculptures, environ 20 millions d’euros. Zong Tianliang, le porte parole de l’administration du Jardin de Yuanmingyuan, compare ces procédures à du « vol », et ajoute « nous respectons les lois du business et des maisons de ventes, c’est ainsi que fonctionne du marché de l’art. Mais il est inacceptable de disperser des butins de guerre ».
[Source : The Guardian]

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