Résidences d’artistes

Première manifestation commune pour la Villa Médicis, Kujoyama et la Casa Velazquez

Par David Robert (Correspondant à Rio de Janeiro) · lejournaldesarts.fr

Le 20 septembre 2016 - 458 mots

PARIS [20.09.16] - A l’occasion des Journées du Patrimoine 2016, la Villa Médicis, la Villa Kujoyama et la Casa Velázquez ont créé Viva Villa, première exposition commune dans l’histoire des trois institutions.

Pendant longtemps les trois résidences françaises d’artistes à l’étranger ont vécu séparément dans une relative autonomie artistique et politique. Pour la première fois, à l’occasion des journées du Patrimoine 2016, la Villa Médicis, la Villa Kujoyama et la Casa de Velázquez ont exposé ensemble les créations de leurs artistes résidents. Outre les conférences, débats et projections à l’Ecole du Louvre jeudi et vendredi, le quadrilatère du Palais Royal a hébergé le parcours principal d’une vingtaine d’œuvres, visible par le public pendant un week-end.

La Villa Médicis, sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, fête ses 350 ans cette année. Avec un œil neuf, Muriel Mayette, sa directrice veut ouvrir davantage l’institution. Il faut aussi montrer que la Villa n’est pas un cas isolé et participe à la promotion de l’art français dans le monde, au même titre que la Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid.

Cette dernière est une des cinq écoles françaises à l’étranger (écoles françaises de Rome, d’Athènes et d’Extrême-Orient et Institut français d’archéologie du Caire), placée sous la tutelle du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le dernier concours y a attiré plus de 300 candidats pour 13 places en arts plastiques, architecture, design, composition musicale, vidéo ou encore cinéma.

A Kyoto, la Villa Kujoyama a été créée par l’institut Français du Japon (qui dépend du ministère des Affaires Etrangères). En 24 ans, une génération entière est passée entre ses murs et plusieurs anciens pensionnaires ont émergé sur la scène mondiale depuis, dans des disciplines également variées (il faut ajouter à celles de Madrid le théâtre et la danse, la littérature et la bande dessinée). La seule liste des plasticiens est éloquente : Mathieu Mercier, Jean-Luc Vilmouth, Ange Leccia, Pierre Huyghe, Dominique Gonzalez-Foerster...

Après ce test réussi pour 2016, le festival Viva Villa doit devenir annuel. C’est Laurent Fabius qui a inauguré l’exposition vendredi 16 septembre. D’abord en tant que président du Conseil Constitutionnel : il partage le Palais Royal avec le ministère de la Culture et le Conseil d’état (et la Comédie Française, ancienne maison de Muriel Mayette), trois institutions qui accueillaient cette année les œuvres de Viva Villa. Ensuite en tant qu’ancien ministre des affaires étrangères : le rapprochement entre les trois institutions s’est initié sous son mandat et il avait visité la Villa Kujoyama rénovée lors d’un déplacement à Kyoto en 2014.

« L’année prochaine, le festival investira l’Ecole des beaux-arts, la BNF, la Cité internationale des arts... Nous envahirons Paris », s’est enthousiasmée Muriel Mayette lors du vernissage.

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Exposition Viva Villa conçue pour les journées du Patrimoine 2016 Source Institut Français

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