Art contemporain

Nettoyage de printemps dans les statuts du CNAP

Par David Robert (Correspondant à Rio de Janeiro) · lejournaldesarts.fr

Le 6 mai 2015 - 349 mots

PARIS [06.05.15] - L’Etat a acté par un décret récent une plus grande autonomie de l’institution, et clarifie ainsi son rôle dans le soutien à la création.

Le ministère de la culture a voulu clarifier le fonctionnement du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) et lui une plus grande autonomie. Le premier changement d’importance concerne la réunification des commissions de la commande publique et d’acquisition. Si l’Etat en valide toujours la composition par arrêté, le directeur du CNAP en propose désormais les membres. Placée sous l’autorité du directeur, cette nouvelle commission aura aussi la charge des prêts et dépôts. Il est à noter que pour la première fois, l’exécutif mentionne la possibilité de prêter des œuvres en dépôt au CNAP à des institutions privées. La procédure de prêts sera d’ailleurs allégée en n’étant plus soumise à une convention tripartite : la direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la culture ne sera plus signataire et déléguera son pouvoir au CNAP.

Le conseil d’administration du CNAP accueille désormais le secrétaire général aux industries culturelles du ministère. Si le ministère renforce ainsi sa présence, c’est aussi pour contrôler la nouvelle mission scientifique qu’il assigne au CNAP. Désormais habilité à travailler sur les collections en nouant des partenariats de recherches avec diverses institutions, le CNAP devrait pouvoir, selon les vœux de son directeur Yves Robert, « acquérir une meilleur connaissance de son propre fonds, et redynamiser ainsi sa politique de dépôts ».

Priorité est donnée à l’acquisition d’œuvres d’artistes vivants, faisant du CNAP « le délégataire plus naturel du soutien à la création contemporaine », explique Yves Robert. C’est dans cette logique que les commissions responsables de l’attribution des différentes aides dispensées par le CNAP (aide au premier catalogue, aide aux galeries présentant un artiste dans une foire à l’étranger, aide aux projets de recherche) voient leur composition validée par le conseil d’administration de l’établissement, et non plus le ministère. Enfin, comme un écho tardif à l’ère du temps, le CNAP rejoint tous les établissements culturels en voyant ajoutée à ses recettes propres la possibilité d’un « mécénat ».

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