Serres d’Auteuil : un nouveau set en faveur de la modernisation de Roland Garros

C’est un coup dur pour les associations de défense des Serres d’Auteuil. Marie-Claire Eustache, commissaire enquêteur en charge de l’enquête publique unique relative aux demandes d’autorisation de construire et de démolir pour le projet de modernisation de Roland Garros, vient de rendre son rapport final à la Ville de Paris. C’est un avis favorable, assorti de recommandations mineures, que le rapport met en exergue.

Dans son rapport, rendu public le 12 novembre 2014 et nourri de plus de 1 165 courriers et observations du public, la commissaire enquêteur estime surtout que le projet alternatif défendu par les associations de défense des Jardins d’Auteuil, le couvrement d’une partie de l’autoroute en bordure du Bois de Boulogne, représente « une alternative séduisante mais ne pouvant réunir les conditions nécessaires à sa mise en œuvre », et qui, sur le plan technique, « présente une complexité qui paraît disproportionnée avec les enjeux du projet ».

La commissaire a en outre estimé que le projet présenté conjointement par la Fédération Française de Tennis et la Ville de Paris, qui prévoit la création d’un court semi-enterré de 5 000 places ceint de serres d’exposition, « n’impacte pas l’ordonnancement du jardin à la française des serres historiques inscrites de Formigé ».

Si la Ville de Paris s’est réjouie dans un communiqué de cet avis favorable, le rapport n’a pas éteint les inquiétudes des associations de défense, qui bataillent depuis plusieurs années contre le projet. Selon Agnès Popelin, à la tête du Collectif Auteuil-Les Princes, citée par l’association Vieilles Maisons Françaises, c’est « une provocation et un reniement à tous les arguments solides portés par les défenseurs du jardin ».

Le projet doit encore passer devant la Commission nationale des sites, perspectives et paysages, présidée par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie.