Le 15e Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main dévoile ses lauréats

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 29 octobre 2014 - 486 mots

PARIS [29.10.14] – Le Prix pour l’intelligence de la main décerné par la Fondation Bettencourt-Schueller a récompensé cette année deux artisans d’art, un designer, et pour la première fois, un acteur des métiers d’art au travers de la nouvelle récompense « parcours ».

La 15e cérémonie du Prix Liliane Bettencourt a récompensé mardi 21 octobre Nathanaël Le Berre, dinandier, pour son œuvre L’Infini ; Gérard Borde, céramiste, et Marc Aurel, designer, pour leur fauteuil Beyrouth ; Yann Grienenberger, directeur du Centre international d’art verrier de Meisenthal.

Créé en 1999, le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main récompense savoir-faire, créativité et innovation dans le domaine des métiers d’art à travers trois récompenses, chacune bénéficiant d’une dotation de 50 000 euros et d’une aide d’accompagnement pour réaliser un projet de développement qui peut aller jusqu’à 100 000 euros.

« Talents d’exception » récompense une œuvre alliant qualité esthétique et maîtrise des techniques et savoir-faire d’un métier d’art. C’est le dernier dinandier (martelage du cuivre) parisien Nathanaël Le Berre, 33 ans, qui a été primé pour son œuvre L'Infini, une sculpture abstraite formée par des feuilles de métal martelé.

« Dialogues », créé en 2010, récompense une création résultant d’une collaboration entre le savoir-faire de l’artisan d’art et l’imaginaire d’un autre créateur (designer, artiste plasticien, architecte, décorateur, ensemblier, etc.). Le céramiste Gérard Borde, 54 ans, a ainsi été distingué en duo avec le designer Marc Aurel pour leur fauteuil Beyrouth, constitué d’une structure métallique peinte et d’une assise en céramique.

« Parcours », créé en 2014, met en lumière une personnalité exemplaire pour son engagement, ses réalisations, sa contribution au secteur des métiers d’art français, son exemplarité, sa capacité à entraîner les autres, son ambition et ses projets d’avenir (personne physique ou morale). Le Directeur du centre international d’art verrier, Yann Grienenberger, a été récompensé pour sa contribution à la sauvegarde et à la transmission des métiers d’art français, notamment par la relance de la tradition lorraine de la production des boules de Noël à partir de 1998.

Ces distinctions sont décernées au terme d’une sélection qui se déroule en trois temps. La recevabilité des dossiers est d’abord examinée, puis une présélection est réalisée par un comité d’experts, constitués de professionnels des métiers d’art, propre à chaque récompense. Enfin, le jury, commun aux trois récompenses, désigne les lauréats. Présidé par David Caméo, Directeur général des Arts Décoratifs, le jury 2014 du prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main réunissait 9 personnalités qualifiées représentatives du secteur de la culture, parmi lesquelles les architectes India Mahdavi et Christian Biecher, le pâtissier Pierre Hermé, l’artiste Fabrice Hyber, le président d’honneur des Designer’s Days, Alain Lardet.

En France, les métiers d’art emploient près de 95 000 personnes dans 217 artisanats différents et 38 000 entreprises, générant 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (chiffres de 2007), dont 637 millions d’euros à l’export, selon le Secrétariat d’Etat chargé du commerce et de l’artisanat.

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Les lauréats lors de la cérémonie de remise du prix avec Françoise Bettencourt Meyer, son époux ainsi qu'Olivier Brault le directeur général de la fondation. © photo c.doutre-CAPA pictures pour la Fondation Bettencourt Schueller

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