En 2015, la Biennale de Lyon sera placée sous le signe de la modernité tandis que celle de Venise regardera le futur

Le président de la Biennale de Venise, Paolo Baratta, et le commissaire de la 56e édition, Okwui Enwezor, réunis mercredi 22 octobre au Ca’ Giustinian à Venise, ont apporté des précisions sur la manifestation. Ils étaient accompagnés des représentants des 53 pays participants à la 56e édition, qui est prévue entre le 9 mai et le 22 novembre 2015 aux Giardini et à l’Arsenale. Le titre choisi par Okwui Enwezor est : « All The World’s Futures ».

Selon Okwui Enwezor, le thème ne sera pas porté par un seul et même fil conducteur mais plutôt par un ensemble d’idées, « mentionnées brièvement afin d’imaginer et de réaliser la diversité des pratiques ». Les trois vecteurs annoncés sont « Liveness: On epic duration », « Capital: A Live Reading » et « Garden of Disorder ». Il a expliqué son projet de cette façon : « les changements radicaux qui sont survenus au cours des deux derniers siècles ont offert de la matière pour des idées fascinantes aux artistes, réalisateurs, performeurs, compositeurs, musiciens. C’est avec cette reconnaissance que la 56e édition de la Biennale de Venise propose "All the World’s Futures", un projet voué à l’appréciation de la relation de l’art et des artistes à l’état actuel des choses ».

De son côté, la 13e Biennale de Lyon ouvre une nouvelle trilogie avec le mot « moderne », que Thierry Raspail a confié à Ralph Rugoff, commissaire invité pour l’édition 2015, qui se tiendra du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016. Depuis 1991, Thierry Raspail, directeur artistique de la Biennale de Lyon (et directeur du Musée d’art contemporain de cette même ville) propose un mot-concept - pour trois éditions - aux commissaires qu’il invite.

Ralph Rugoff, directeur de la Hayward Gallery à Londres depuis 2006, a donc répondu à ce concept par un titre : « La vie moderne ». « La Biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée "La vie moderne", réunira des artistes explorant le caractère contradictoire et contingent du projet moderne tel qu’il s’est développé dans différentes régions du monde, aussi bien sur le plan de l’esthétique et de la philosophie que sur celui des formations sociales, de la subjectivité et de la technologie. Les œuvres exposées refléteront les mutations permanentes tout comme les changements récents auxquels sont soumis nos scénarios de "vie quotidienne" ainsi que nos manières de voir et de penser ».