Biennale de Sydney, le ministre envisage des mesures de rétorsion

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 17 mars 2014 - 296 mots

SYDNEY (AUSTRALIE) [17.03.14] – Le ministre des Arts australien, Georges Brandis, jugeant la fin du partenariat de la Biennale de Sydney avec la société Transfield « déraisonnable », a réclamé à l’Australia Council for the Art la mise en place d’une politique de pénalisation des organismes culturels refusant le financement d’entreprises privées.

Dans une lettre adressée au président de l’Australia Council for the Art, Rupert Myer, le ministre des Arts australien a exigé la mise en place d’une nouvelle politique visant les organismes culturels mettant fin à un accord de financement ou refusant le financement offert par une société privée pour un motif « déraisonnable ». Cette démarche est motivée par la décision récente de la Biennale de Sydney de mettre fin à son partenariat avec la société Transfield.

Dans la lettre de Georges Brandis, dont le quotidien The Australian publiait quelques extraits le 13 mars, le ministre des arts argumentait : « Vous comprendrez aisément que les contribuables puissent se dire : ‘Si la Biennale de Sydney n’a pas besoin du financement de Transfield, pourquoi aurait-elle besoin du nôtre ?’ ». Lorsqu’un animateur de ABC radio lui demandait si refuser l’argent d’une entreprise issue de l’industrie du tabac serait jugé « déraisonnable » au regard de la possible future réforme, Georges Brandis répondait « Personnellement, je ne pense pas que les organismes culturels devraient refuser le mécénat d’entreprises pour des raisons politiques ».

La Biennale de Sydney était soumise à la pression d’artistes menaçant de boycotter l’évènement en raison de l’implication de la société Transfield, principal sponsor de la biennale, spécialisée dans l’entretien des centres de détention de demandeurs d’asile situés sur les îles de Nauru et de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée.

Selon le ministre, les organismes culturels refusant le financement de sociétés privées pourraient voir leurs subventions publiques réduites voir entièrement supprimées.

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George Brandis, Ministre des Arts australien - CeBIT 2013 - © Photo Neil Duncan, Deutsche Messe - Licence CC BY 2.0

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