Une plainte a été déposée contre Sotheby’s New York pour empêcher la vente prochaine de meubles de Frank Lloyd Wright

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 13 décembre 2013 - 374 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [13.12.13] – Une société américaine a porté plainte contre Sotheby’s afin que la vente prochaine d’un bureau et d’une chaise conçus par Frank Lloyd Right soit annulée. Selon le demandeur, ces meubles ont disparu des locaux de l’entreprise de manière suspecte il y a des dizaines d’années.

La société S.C. Johnson a déposé une plainte mardi 10 décembre 2013 à la Cour Fédérale de New York à l’encontre de Sotheby’s, accusant la maison de ventes de préparer illégalement la vente de meubles du célèbre architecte et designer Frank Lloyd Wright, et demandant leur restitution, selon Laws 360, une filiale de Lexis Nexis. La société affirme que les conditions dans lesquelles ces meubles ont quitté la société sont suspectes. La vente de ces meubles est fixée au 18 décembre 2013.

Le bureau et la chaise concernés, estimés respectivement entre 400 000 et 600 000 dollars et entre 80 000 et 120 000 dollars avaient été conçus spécialement pour le siège de l’entreprise par Frank Lloyd Wright, qui avait par ailleurs réalisé le bâtiment administratif de la société, a informé la S. C. Johnson dans sa plainte.

« Comme le catalogue de Sotheby’s le mentionne, la commission Johnson est largement reconnue comme l’une des plus grandes réussites architecturales de Frank Lloyd Wright, et les meubles qu’il a conçus sont de vraies icônes du design moderniste américain », peut-on lire dans cette plainte.

Dans le catalogue de Sotheby’s, il est écrit que la chaise aurait été donnée en 1972 par Samuel C. Johnson à un collectionneur privé, qui l’aurait ensuite vendu au consignateur des meubles, qui a souhaité garder l’anonymat, en septembre 2002.

Pour le bureau, le catalogue préciserait qu’il aurait été acheté à S.C Johnson par le “chimiste Elerslie E. Luther, aux alentours de 1950”, et qu’il aurait été transmis aux héritiers jusque peu après 1990 où le dernier propriétaire l’aurait acquis.

Selon S. C Johnson, il n’y a aucune trace dans les archives de l’entreprise d’une connexion ou d’une transaction entre la société et E.E. Luther.

La société demande restitution des meubles, la reconnaissance par le juge de son titre de propriété, et des dommages et intérêts.

Malgré la demande introduite en justice par la société, Sotheby’s aurait décidé de poursuivre la vente.

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque