Le maire de New York s’insurge contre les graffitis de Banksy

Par Alexandra Houël · lejournaldesarts.fr

Le 22 octobre 2013 - 400 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [22.10.13] – La résidence artistique de Banksy à New York déclenche des réactions contrastées. Alors que les autorités municipales crient au vandalisme et que les concurrents de l’artiste défigurent ses peintures, la population les protège des agresseurs, et des vigiles et barrières sont installés pour prévenir leur dégradation.

Les oeuvres de Banksy produites dans le cadre de sa « résidence mensuelle » à New York « Better Out Than In » attirent de plus en plus les foules et provoquent un mouvement difficilement contrôlable, à tel point que des vigiles et barrières de sécurité ont été installées pour protéger les peintures au pochoir d’éventuelles dégradations, comme dans un musée, rapporte le New York Post.

La chasse aux œuvres ne se fait pas toujours avec les meilleures intentions : si la majorité des curieux se rendent sur les lieux pour pouvoir admirer les productions de l’artiste, d’autres en sont moins heureux et s’empressent de les recouvrir de tags, sans doute entraînés par l’esprit de compétition qui règne dans le milieu du Street Art.

Pour empêcher la disparition de ces œuvres qui ont une valeur non négligeable sur le marché, se vendant jusqu’à plus d’un million de dollars aux enchères, certains propriétaires des immeubles sur lesquels Banksy a jeté son dévolu ont ainsi mis en place tout un système de sécurité.

Les réactions sont tout autres chez les autorités. Michael Bloomberg, le maire de New York, a fait part de sa volonté d’éradiquer ce vandalisme, rapporte Gothamist. « Les graffitis ruinent les bâtiments, et sont un signe de délabrement et de perte de contrôle. L’art c’est l’art, et personne n’est un plus grand amateur d’art que moi. Je pense juste qu’il y a des lieux pour l’art, et des lieux qui ne sont pas fait pour l’art. Défigurer la propriété de quelqu’un n’est pas ma définition de l’art. » A-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 16 octobre 2013.

Juridiquement, la ville ne peut effacer les graffitis de sa pleine autorité que s’ils se trouvent sur un bâtiment public, ce qui serait le cas pour un seul d’entre eux : la représentation des deux tours du World Trade Center sur la Brooklyn Promenade. Pour les autres, il faudrait une plainte des propriétaires privés concernés, qui n’est pas encore arrivée à ce jour, et on comprend aisément pourquoi étant donné leur valeur sur le marché de l’art.

Légende photo

Michael Bloomberg - Maire de New York depuis 2001 - © Photo Rubenstein - 2007 - Licence CC BY-SA 2.0 

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