Décès de Félix Rozen, artiste contemporain français d’origine russe

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 10 octobre 2013 - 443 mots

PARIS [10.10.13] – L’artiste français né en Russie en 1938 vient de s’éteindre le 6 octobre 2013 à l’âge de 75 ans. Présent dans plusieurs collections internationales, il était représenté par la Galerie Jeanne Bucher à Paris.

Félix Rozen, un artiste qui fit dialoguer dans son travail peinture et musique, est décédé dimanche 6 octobre à l’âge de 75 ans. Il était représenté par la galerie Jeanne Bucher à Paris. Une rétrospective de son œuvre peinte avait été organisée en 2004 au Musée des années 30, à Boulogne Billancourt.

Né à Moscou en 1938, élevé au sein d’une famille de mélomanes, il se découvre au cours de sa jeunesse un intérêt pour la peinture. De 1955 à 1965, il suit des cours auprès de l’Ecole Nationale d’Electronique et intègre l’Académie des Beaux-Arts dont il sort diplômé. Il fuit la Pologne en raison des événements politiques et s’installe en exil à Paris en 1966. Il est naturalisé français en 1974. Polyglotte, parlant le russe, le polonais, le français et le tchèque, grand travailleur, il fait preuve d’une réelle ouverture dans son travail, qui s’adresse à l’humain dans sa dimension universelle. Il partage sa passion pour la peinture auprès de ses élèves de l’Université de Vincennes, de la Sorbonne à Paris, et auprès des étudiants de l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon.

Artiste curieux et polyvalent, il essaie différentes techniques artistiques et travaille à la fois la peinture, la photographie, la sculpture, mais investit également le monde de la performance et des films. Aimant explorer et expérimenter de nouveaux médiums, il est l’inventeur dans les années 1990 d’un procédé de gravure appelé pyrocera, qu’il étend à la peinture, mêlant à cette technique la cire et le feu. Il dépose même en 1993 un brevet de ce procédé à l’Institut National de la Propriété Industrielle.

Artiste expérimentateur et sensible, il est aussi compositeur de musique. Il suit notamment en 1984-1985 une formation au Centre de musique expérimentale de San Diego aux Etats-Unis. Nourrissant un intérêt pour le rapport entre musique et peinture, il cherche à tisser un lien entre ces deux moyens d’expression, ce qui eut un profond retentissement dans son œuvre. Produisant une peinture abstraite, il invite le spectateur à voyager au-delà de la surface, dans un univers bien à lui. Il disait : « Peindre, c’est mettre en musique ses sentiments. » Cette démarche explique l’unité profonde de son œuvre.

Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques internationales, à Moscou, Paris, Tokyo, à la Tate Modern de Londres et au Museum Of Modern Art de New York. Un site (www.felixrozen.com) est actuellement en préparation pour évoquer sa personnalité et son œuvre et sera disponible prochainement.

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Félix Rozen (1938-2013) - © Photo Carole Martin - Courtesy Galeries Jaeger Bucher / Jeanne Bucher, Paris

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