Première édition d’un petit salon d’antiquaires au Château de la Hulpe en Belgique

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 30 septembre 2013 - 476 mots

BRUXELLES (BELGIQUE) [30.09.13] - Sur une initiative d’Alain Berger (galerie Berger à Beaune), quatre marchands se réunissent le temps d’une exposition au Château de la Hulpe, près de Bruxelles, les 3 et 4 octobre.

« J’ai toujours souhaité exposer en Belgique. Je passais souvent devant le château de la Hulpe et je rêvais de découvrir ce domaine de 200 hectares », raconte Alain Berger. Ce bourguignon, issu d’une dynastie d’antiquaires, a aussi choisi la Belgique du fait de la longue tradition historique entre la Bourgogne et les Flandres et puis « nos clients belges arrivent en deuxième position après notre clientèle française », poursuit-il.

Son vœux est exaucé puisque sa galerie ainsi que trois autres, les galeries De Leye (Bruxelles), Fabre (Genève) et Charles Ratton et Guy Ladrière (Paris), investissent ce lieu pour deux jours d’exposition.

Le but de la manifestation est double, entre « volonté de s’orienter de plus en plus vers l’évènementiel choisi et confidentiel, un peu comme une réception privée », confie Alain Berger et désir « de provoquer des achats, comme pour tout salon ! » lance franchement Guy Ladrière. Le choix des exposants a été guidé par les affinités et la complémentarité des disciplines, permettant de couvrir tous les domaines et de reconstituer un intérieur dans les salons que déploie le rez-de-chaussée du château.

La galerie Fabre et la galerie Berger sont toutes deux spécialisées dans le mobilier et les objets d’art du XVIIIe siècle. La première présente un bureau de pente en vernis Martin d’époque Louis XV portant l’estampille de Jacques Dubois (ancienne collection du poète et ambassadeur Alberto Oliveira mort en 1940) ; la seconde, une commode Régence par Etienne Doirat (160 000 euros) et un cartel Louis XV en corne verte "au Chinois", par Julien Le Roy. La galerie De Leye, qui a pour spécialité l’orfèvrerie européenne du XVe au XIXe siècle, présente ses plus belles pièces dans une ambiance de « cabinet de curiosité », dont une rare théière en argent gravée de Liège, vers 1720, du Maître Orfèvre Lambert Englebert, la plus ancienne théière gravée au poinçon de Liège connue et répertoriée à ce jour. Quant à Galerie Ratton-Ladrière, elle expose une Vierge du XIVe siècle en marbre, un travail liégeois et dévoile le Portrait d’une dame de qualité, de Hyacinthe Rigaud.

Si c’est la première édition, les organisateurs ne comptent pas en rester là. « Nous espérons que ce premier rendez-vous sera couronné de succès et que nous pourrons instaurer une biennale », commente Alain Berger.

Le château de la Hulpe, d’inspiration française construit en 1842, a été acquis par le comte Ernest Solvay en 1893 puis donné à l’Etat en 1968 par son petit-fils, Ernest-John Solvay qui y vécu jusqu’à sa mort en 1972.

En savoir plus

Château de la Hulpe, 3 et 4 octobre, chaussée de Bruxelles 111 – 1310 La Hulpe - contact@galerieberger.com

Légendes photos :

Rare théière en argent gravée - Liège – 1719/1720 - Maître Orfèvre Lambert Englebert - Il s'agit de la plus ancienne théière gravée au poinçon de Liège connue et répertoriée à ce jour - Hauteur : 15,3 cm – Poids : 570 grammes - Galerie De Leye

Hyacinthe Rigaud (Perpignan 1659- Paris 1743) Portrait d'une dame de qualité - Huile sur toile, 119 x 91, 5 cm - Ce tableau sera inclus dans le catalogue raisonné de l'œuvre d'Hyacinthe Rigaud par Ariane James-Sarazin, à paraître aux éditions Faton (automne 2013). Madame James Sarazin situe, pour des raisons liées au costume, ce tableau entre 1710 et 1725 - Galerie Ratton-Ladrière

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