Italie - Patrimoine

Silvio Berlusconi doit confirmer l’existence des tombes phéniciennes non-déclarées conservées dans sa villa en Sardaigne

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 28 juillet 2009 - 340 mots

ROME (ITALIE) [28.07.09] – Dans une conversation avec une escort girl, le premier ministre italien Silvio Berlusconi se serait vanté de posséder 30 tombes phéniciennes, trouvées dans le terrain de sa villa en Sardaigne sans les avoir déclarées aux autorités.

Le journal L’Espresso a publié la semaine dernière plusieurs dialogues supposés avoir eu lieu entre le premier ministre italien Silvio Berlusconi et l’escort girl Patrizia D’Addario. L’une de ces conversations a attiré l’attention des institutions culturelles en Italie : à un moment donné, Berlusconi se serait vanté d’avoir trouvé dans les chantiers de sa Villa Certosa, en Sardaigne, trente tombes phéniciennes datant de 300 av. J.-C.

Selon l’ANSA, les autorités locales ignoraient ces découvertes alors que la loi stipule que tout objet archéologique doit être déclaré à un service spécialisé dépendant du Ministère des Biens et des Activités Culturelles.

« Si l’existence des tombes est confirmée, on devra lui demander s’il a suivi les mesures demandées par la loi pour assurer la protection du patrimoine artistique et archéologique du pays. Ce serait extrêmement sérieux si la loi, dans laquelle tous les citoyens italiens sont soumis, était violée. Villa Certosa, a priori, n’a pas de privilèges d’extraterritorialité », a affirmé l’ancienne ministre de la Culture Giovanna Melandri, membre du Parti Démocratique.

Pour Manuela Ghizzoni, chef représentante du Parti Démocratique dans le Comité Culturel de la Chambre des Députés, Berlusconi aurait obtenu les permissions nécessaires du ministère de la Culture avant de fouiller les tombes. Ghizzoni a ajouté que si c’était le cas, « c’est très curieux que la communauté scientifique n’ait pas tenu compte d’une découverte si exceptionnelle ».

Il faut rappeler qu’il existe depuis longtemps un débat autour de la fondation de la ville d’Olbia pour les uns par les grecs pour les autres par les phéniciens . « Si la découverte des nouveaux matériaux phéniciens se confirme, cela représenterait un nouveau détail pour l’histoire de cet île et ouvrirait de nouvelles portes pour la recherche », a déclaré le président de l’Association National des Archéologues Giusepping Manca di Mores.

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