Sceaux aimerait bien récupérer son Festin de Didon et Enée

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 7 mars 2008 - 327 mots

SCEAUX [07.03.2008] - Deux siècles après avoir quitté le château de Sceaux, une œuvre de François de Troy pourrait y revenir grâce à la loi mécénat.

1 450 000 euros. Telle est la somme dont le département des Hauts-de-Seine a besoin pour acquérir Le Festin de Didon et Enée (160x230cm), de François de Troy (1645-1730).

Ce tableau représente un intérêt particulier pour le musée de l'Ile-de-France, situé au cœur du domaine de Sceaux, puisqu’il représente la cour de Sceaux du duc et de la duchesse du Maine, sous couvert d’un sujet mythologique. Cette toile, où le couple ducal figure sous les traits de Didon et Enée, a été peinte entre avril et octobre 1702 et exposée au salon de 1704. Installée dans les appartements des Maine, au palais des Tuileries, à Paris, l’œuvre a ensuite rejoint le château de Sceaux au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. « Outre sa qualité, l’œuvre présente donc un intérêt historique évident pour le musée de l’Ile-de-France, qui retrace l’histoire du domaine de Sceaux et détient des collections de peintures (dont La leçon d’astronomie de la duchesse du Maine et La comtesse de Brionne et son fils de François de Troy), d’arts graphiques, de céramiques et de mobiliers évoquant la richesse de la région parisienne » explique Geneviève Lagardère, conservatrice au château de Sceaux.

Autant de raisons qui ont incité la quinzaine de membres de la Commission consultative des trésors nationaux à « se prononcer unanimement sur le caractère exceptionnel de l’œuvre et à la classer comme trésor national ». Un avis d’autant plus important qu’il est un préalable obligatoire à toute acquisition dans le cadre d’une opération de mécénat. La loi de 2002 permet en effet aux entreprises participant à une œuvre de mécénat de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 90 % de leurs versements. Et qui, en l’occurrence, permettrait à « une œuvre considérée comme trésor national » de retraverser l’Atlantique pour regagner ses cimaises originelles.

 
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