A Rio, le "Musée de Demain" inauguré dans l'optique des JO

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 18 décembre 2015 - 568 mots

RIO DE JANEIRO (BRÉSIL) [18.12.15] - Le \"Musée de Demain\", de l'architecte espagnol Santiago Calatrava, a été inauguré par la présidente Dilma Rousseff jeudi à Rio où il s'érige en symbole de la rénovation de la zone portuaire en vue des jeux Olympiques 2016.

La construction de ce musée scientifique, qui a duré trois ans, fait partie d'un ensemble de grands travaux entrepris par la mairie pour moderniser la ville à l'occasion du Mondial de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016.

Son coût s'est élevé à 215 millions de réais (56 millions de dollars au change actuel).

"Aujourd'hui nous inaugurons un patrimoine de l'humanité (...) car d'ici peu le Musée de Demain sera un patrimoine de l'humanité et transformera toute cette région en un grand site pour exprimer l'histoire de note pays" a déclaré Dilma Rousseff au côté du gouverneur et du maire de Rio. Construit sur une jetée de la place Maua où arrivent tous les paquebots touristiques en bordure de la baie, et où débarquaient les esclaves aux 16,17,18 et 19e siècle, le musée avec ses lignes abstraites rappellent tour à tour une lance, un insecte à la carapace métallique ou même le squelette d'un dinosaure.

Mais ce sont les bromélias exotiques du jardin Botanique de Rio qui ont servi d'inspiration à l'architecte espagnol.

Le musée ouvrira ses portes au public samedi matin et l'entrée sera gratuite jusqu'à dimanche soir.

Bas (18 m de haut) et long, en acier poli et ciment blanc, il a été édifié au milieu d'une grande zone verte de 30.000 m2 avec des jardins, des bassins, une piste cyclable et une aire de loisirs.

Le bâtiment, de conception écologique, fait 15.000 m2 et l'eau de la baie sera utilisée pour la climatisation de l'intérieur du musée.

Sur son toit, de grandes structures en acier, qui bougent comme des ailes, serviront à capter l'énergie solaire grâce à 5.492 panneaux photovoltaïques divisés en 24 modules.

"Le musée n'est pas seulement un objet, il est la ville. Le paysage a été un élément fondamental. Il fallait que l'on voie le monastère de Sao Bento (du 17e siècle), il fallait que le bâtiment soit horizontal", avait déclaré M. Calatrava lors de la présentation de la maquette à la presse en mai 2012.

Ce nouveau musée est une invitation à un voyage peu conventionnel : il part de la création de l'Univers et va vers l'avenir de l'Humanité. Moderne et innovateur, il est le premier à traiter des possibilités de construction de l'avenir et conduira le public à réfléchir sur l'impact de ses actions sur la planète, avait expliqué lors de la présentation de la maquette le physicien Luiz Alberto de Oliveira, responsable du contenu du musée.

Avec des partenaires comme le musée de la Villette à Paris et les américains Smithsonian Institute et California Academy of Sciences, il servira aussi d'outil éducatif sur les actions humaines d'aujourd'hui qui construiront le monde de demain. Il doit faire réfléchir à "comment vivrons-nous en 2050 quand nous serons 9 milliards?", avait ajouté M. Oliveira.

A l'intérieur du musée se trouvent des zones interactives, une salle de cinéma 360 degrés et un "Tjuringa", seul objet exposé pour l'instant, pierre sacrée issue des anciennes civilisations aborigènes d'Australie.

Avec sa salle d'exposition de 600 m2 et son restaurant de cent places avec vue panoramique, le "Museu do Amanha" promet de devenir une étape obligatoire du circuit culturel de la ville.

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Le nouveau musée des sciences à Rio de Janeiro, le Museu do Amanhã (Musée de demain) conçu par l'architecte espagnol Santiago Calatrava, le 17 décembre 2015 © photo LUIZ SOUZA / NURPHOTO / AFP

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