Italie - Economie

Révolution culturelle en Italie

Par Chiara Longo · lejournaldesarts.fr

Le 21 juillet 2014 - 449 mots

ROME / ITALIE

Le ministre de la Culture italien, Dario Franceschini, annonce la réforme de son ministère : « C’est une grande révolution qui va nous permettre d’investir sur l’incroyable patrimoine que nous avons. »

Dario Franceschini
Dario Franceschini

Le ministre de la Culture et du Tourisme italien Dario Franceschini a annoncé le 16 juillet 2014 la réorganisation du « ministère des Biens et des Activités culturelles et du Tourisme » (MIBACT) en six actes :

1) Synergie entre culture et tourisme
2) Assouplissement de l’administration locale
3) Modernisation de la structure centrale
4) Valorisation des musées italiens
5) Valorisation des arts contemporains
6) Renouveau des politiques d’innovation, de formation et de valorisation du personnel du MIBACT

Ainsi, vingt musées d’intérêt national obtiendront leur pleine autonomie financière et seront dirigés par des spécialistes recrutés sur concours publics. Des pôles muséaux régionaux seront mis en place pour créer un réseau entre eux. La réforme prévoit par ailleurs la suppression de 37 postes de direction. Les pouvoirs du secrétariat général, épaulé de deux directions, l’une dédiée aux finances, l’autre à l’organisation, seront renforcés : il aura notamment pour mission de vérifier l’application de la nouvelle loi sur le mécénat, l’ArtBonus.

La valorisation de l’art contemporain passera par la création d’une direction spécialisée en « Art et architecture contemporaines et périphéries urbaines », tandis que l’étude et la recherche seront valorisées par la création d’une direction spécifique et par des partenariats avec universités et centres de recherche.

Le ministère de la Culture et du Tourisme s’articulera autour de huit autres directions : archéologie, beaux-arts et paysage, spectacle, cinéma, tourisme, musées, archives et bibliothèques. Au niveau territorial, les directions régionales seront transformées en secrétariats régionaux qui devront assurer, entre autres, la gestion du tourisme. Les surintendances, quant à elles, dépendront des directions générales. Ainsi les surintendances des biens historiques et artistiques et celle des biens architecturaux dépendront désormais de la même direction générale. Les bibliothèques nationales de Rome et de Florence deviendront des pôles bibliothécaires et les directeurs des Archives d’Etat deviendront surintendants régionaux.

Interviewé par le quotidien Europa, Dario Franceschini souhaite, outre la réforme du ministère, un changement des mentalités qui « considèrent encore l’intrusion du privé dans la culture comme le mal absolu ». Selon lui, les « créateurs de la constitution n’ont pas seulement confié [notre] patrimoine à l’Etat mais à la République tout entière », ce qui rend la participation du privé dans la conservation du patrimoine public nécessaire et souhaitable. Le ministre italien a en effet lancé un appel à mécènes dans les pages du New York Times le 15 juillet dernier : « Nos portes sont grandes ouvertes pour tous les philanthropes et les donateurs qui veulent lier leur nom à un monument italien. »

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