À qui de Kiev ou de Moscou, rendre les objets d’art empruntés aux musées de Crimée ?

Suite au rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, décidé le 18 mars 2014, le musée archéologique Allard Pierson d’Amsterdam ne sait à qui, de l’Ukraine ou de la Russie, resituer des objets d’art empruntés à des musées en Crimée. Les objets en question, prêtés au musée néerlandais par 5 institutions ukrainiennes, dont 4 situées en Crimée, resteront aux Pays-Bas jusqu’à la fin de l’exposition « Crimée : Or et secret de la mer Noire ».

Les Pays-Bas, à l’instar des autres pays occidentaux, considèrent comme illégal le rattachement de la région de Crimée à la Russie. Andrei Malguine, directeur du grand musée Tavrida de Simféropol (Crimée), a précisé à l’AFP que le contrat de prêt, signé avant le début des troubles, stipulait que les objets faisaient partie du fonds national du patrimoine ukrainien.

Pour anticiper au mieux la situation délicate dans laquelle il se retrouvera une fois l’exposition terminée, le musée Allard Pierson a demandé conseil au ministère néerlandais des Affaires étrangères, et reste en contact permanent avec Kiev et Moscou, a expliqué à l’AFP Yasha Lange, porte-parole de l’université d’Amsterdam, propriétaire des lieux.

L’exposition « Crimée : Or et secret de la mer Noire » présente, au musée Allard Pierson jusqu’au 18 mai 2O14, une centaine d’objets d’art, parmi lesquels un fourreau d’épée, un casque d’apparat scythe en or, et des boîtes chinoises en bois laqué.