Allemagne - Collectionneurs - Police

A qui appartient le trésor précolombien retrouvé dans un entrepôt ?

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 5 mai 2008 - 324 mots

BERLIN (ALLEMAGNE) [05-05-08] - La police allemande a saisi un trésor Maya et Aztèque dans un entrepôt à Munich. Un ancien diplomate de l’ONU revendique la propriété de cette collection, contestée depuis 1996 par des pays sud-américains.

Une collection de plus de 1 100 pièces archéologiques précolombiennes a été découverte par la police allemande dans un entrepôt à Munich. Un ancien diplomate costa-ricain de l’ONU, Leonardo Augustus Patterson, a revendiqué la propriété de ce trésor. Pourtant, plusieurs pays sud-américains ont demandé la saisie de la collection par la police allemande au motif que les pièces seraient issues de fouilles clandestines.

Leonardo Augustus Patterson a déjà été condamné aux Etats-Unis pour importation illégale de pièces archéologiques dans les années 1980, d’où son sobriquet en Amérique latine de « Voleurs de trésors ». La collection, estimée à plus de 65 millions d’euros, devait être acquise, pour 18 millions d’euros, par le gouvernement régional de Galice, en Espagne, en 1997. Une exposition avait présenté au public la « la plus importante collection privée au monde d'art précolombien » à Saint-Jacques-de-Compostelle. Néanmoins, des suspicions avaient été émises alors par des archéologues quant à la provenance des pièces. Le trésor avait alors été entreposé dans un entrepôt de la région et oublié pendant 10 ans.

En décembre 2007, la police espagnole découvre l'entrepôt et la justice espagnole autorise la restitution de 31 pièces au Pérou. Pourtant, la collection n’aurait pas été mise sous scellés, et le diplomate l’aurait alors fait acheminer en Allemagne, sans les autorisations nécessaires.

D’autres pays sud-américains avaient adressé des requêtes à la justice espagnoles pour que les pièces archéologiques soient restituées à leur pays d’origine. C’est le cas du Costa Rica, du Pérou, du Mexique, de la Colombie, du Panama, du Guatemala et du Salvador.

La collection a été mise sous scellés par la police allemande et une enquête est en cours pour déterminer la provenance exacte des pièces constituant la collection. (source : AFP)

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