Questions à… Jacques Billen

Président de Baaf et marchand d’archéologie (Galerie Harmakhis)

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 23 mai 2017 - 206 mots

Qui sont les collectionneurs qui s’intéressent à l’archéologie ?
Les collectionneurs sont essentiellement issus de l’Europe occidentale mais aussi des États-Unis, du Japon et des États du Golfe. Il existe une dichotomie entre les collectionneurs d’art égyptien et les collectionneurs d’archéologie classique. L’amateur collectionne soit l’un, soit l’autre. J’accorde une grande importance aux jeunes collectionneurs, mais il n’y en a pas beaucoup. La moyenne d’âge se situe plutôt aux alentours de 50-60 ans.
Comment évolue le marché ?
Il n’y a jamais eu de spéculation sur ce marché, qui reste sain et stable. Entre 1 000 et 5 000 euros, on peut trouver des objets tout à fait sympathiques, mais je dirais que la moyenne des prix se situe entre 5 000 et 10 000 euros. Les prix peuvent monter très haut, comme pour la Lionne de Guennol, vendue chez Sotheby’s en 2007 plus de 57 millions de dollars, un record absolu.
Quel type d’objet retient l’attention du public ?
Les gens recherchent des objets spectaculaires, décoratifs et facilement identifiables car il y a une volonté de reconnaissance sociale. Les objets archéologiques de dimension utilitaire, telles les amphores, sont en perte de vitesse contrairement aux objets d’art antique (dimension artistique), comme les têtes grecques par exemple.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°702 du 1 juin 2017, avec le titre suivant : Questions à… Jacques Billen

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