À Louxor, des travaux de restauration ont permis l’ouverture du temple funéraire

Un musée pour Merenptah

À Louxor, des travaux de restauration ont permis l’ouverture du temple funéraire

Le Journal des Arts

Le 5 avril 2002 - 475 mots

À l’issue de vingt ans de fouilles archéologiques et d’études menées par l’architecte Horst Jaritz, le site où s’élevait le temple funéraire de Merenptah, sur la rive ouest de l’ancienne Thèbes, est à nouveau accessible au public. Évoqués par des vestiges sculpturaux et par quelques fondations subsistantes, les lieux consacrés à la mémoire du souverain accueillent désormais un petit musée où prennent place les œuvres restaurées.

À l’issue de vingt ans de fouilles archéologiques et d’études menées par l’architecte Horst Jaritz, le site où s’élevait le temple funéraire de Merenptah, sur la rive ouest de l’ancienne Thèbes, est à nouveau accessible au public. Évoqués par des vestiges sculpturaux et par quelques fondations subsistantes, les lieux consacrés à la mémoire du souverain accueillent désormais un petit musée où prennent place les œuvres restaurées.

Louxor (de notre correspondant). Face à Louxor, là où se dressait jadis le temple funéraire de Merenptah, prennent place désormais des vestiges monumentaux restaurés par l’équipe de l’architecte Horst Jaritz, ancien directeur de l’Institut archéologique suisse au Caire. Dans les années 1980, Jaritz, accompagné d’archéologues, de philologues et de restaurateurs, découvre dans la végétation clairsemée du site des blocs de calcaire massifs décorés dans le style typique de l’époque ramesside tardive (XIIIe siècle av. J.-C.). Ces ruines, vestiges du temple de Merenptah (treizième fils de Ramsès II et son successeur sur le trône), étaient situées non loin d’une zone consacrée auparavant à Aménophis III (1387-1350 av. J.-C.) dont seules subsistent deux statues monumentales qui flanquaient son entrée – les célèbres colosses de Memnon. En effet, Merenptah avait réutilisé une grande partie du temple de son prédécesseur, et les rares pans de murs de l’édifice plus ancien comptent parmi les découvertes les plus importantes de l’équipe d’archéologues suisses. Issues des fondations, des blocs de pierre du temple d’Aménophis III conservant les reliefs peints de couleurs vives comprennent quelques fragments de chacal en grès représentant Anubis, le dieu gardien des nécropoles, bordant la voie d’accès à la zone du cimetière qui, à l’époque pharaonique, s’étendait tout le long de la rive ouest de Thèbes.

Outre un lent travail de restauration, la mission suisse a procédé au réaménagement du site. Sculptures et éléments architecturaux ont été élevés sur des bases placées sur leur lieu d’origine. Une structure en tôle construite au sud-est du temple, faisant fonction de réserve lapidaire, a été transformée en un musée de plein air dans lequel on peut aujourd’hui admirer les statues de chacal et autres œuvres de très grandes dimensions retrouvées au cours des fouilles. En revanche, les pans de mur contenant les reliefs peints d’Aménophis III ont été laissés sur le lieu de leur découverte. Les fondations accueillent désormais deux vastes espaces couverts et accessibles. Toutefois, le musée dont la structure fait écho à une pyramide à degrés, se distingue malheureusement dans le paysage environnant par sa géométrie trop accentuée.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°146 du 5 avril 2002, avec le titre suivant : Un musée pour Merenptah

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