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Un hôtel particulier de Roubaix pourrait devenir un musée des arts numériques

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 27 janvier 2023 - 355 mots

ROUBAIX

Abandonné depuis dix ans, il devrait être vendu à la société roubaisienne d‘animation et de jeux vidéo Ankama.

Ancien collège Saint-Benoît de Roubaix. © Ville de Roubaix
Ancien collège Saint-Benoît de Roubaix.
© Ville de Roubaix

L’ancien collège Saint-Benoît, situé boulevard d’Armentières à Roubaix (Nord), est un hôtel particulier de style flamand construit au début du XXe siècle pour la famille Lefebvre-Ducatteau, des industriels du textile roubaisien. Le bâtiment est ensuite devenu un collège spécialisé dans l’accueil des élèves en rupture avec le système scolaire, fermé en 2010 par manque d’effectifs. La mairie, propriétaire des lieux, a voté en 2021 la cession du bâtiment - 630 m2 répartis sur quatre niveaux et 2 200 m² de terrain - à la société Ankama, pour 685 000 euros. 

Le studio d’animation et de développement de jeux vidéo, fondé en à Roubaix en 2001, souhaiterait y créer un musée des arts numériques consacré à l’univers de ses jeux vidéo à succès, comme Dofus ou Wakfu, et de montrer également le travail d’autres artistes du même milieu créatif. Le musée servirait à expliquer les différentes facettes techniques et visuelles de la production d’un studio d’animation numérique.

L’inspiration revendiquée par les directeurs d’Ankama est le Musée Ghibli à Tokyo, qui expose depuis vingt ans les créations du célèbre studio japonais du même nom (Le Château dans le ciel, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro), et organise également des expositions temporaires consacrées au travail d’autres artistes ou studios comme Pixar, Aardman (Wallace et Gromit) ou Michel Ocelot (Kirikou, Princes et Princesses). 

L’hôtel particulier de briques et de pierres nécessiterait cependant un investissement conséquent pour être transformé en musée. L’escalier principal, qui présente de belles ferronneries, est fragilisé par des infiltrations d’eau, et les intérieurs seraient infectés par le mérule, un champignon qui ronge le bois. Le coût de restauration du projet pourrait ainsi être estimé à 2 millions d’euros, selon La Voix du Nord. C’est probablement la raison pour laquelle, bien que votée par la ville, la vente n’est pas encore définitive. Les dirigeants d’Ankama souhaiteraient, toujours selon La Voix du Nord, que la mairie baisse le prix de vente ou prenne à sa charge le traitement des boiseries. Le projet ne se concrétiserait alors que 3 ou 4 années après l’acquisition du domaine.
 

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