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Parc de Saint-Cloud : polémique autour de démolitions pour faire une promenade piétonne

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 1 décembre 2020 - 327 mots

SAINT-CLOUD

La démolition de l'enceinte et d'un pavillon de garde de la manufacture nationale de Sèvres, qui a débuté la semaine dernière à Saint-Cloud, en vue de faire une promenade piétonne, a suscité une levée de boucliers d'associations de défense du patrimoine et de la nature.

Domaine national de Saint-Cloud. © Guilhem Vellut, 2016, CC BY 2.0
Domaine national de Saint-Cloud.

La manufacture est située à l'intérieur du domaine national de Saint-Cloud, immense parc et poumon vert à l'ouest de Paris. Ce projet du département des Hauts-de-Seine vise à doubler la départementale D-910 qui borde le parc d'une voie « promenade » piétonne.

Ces terrains et bâtiments sont classés aux deux titres des monuments historiques et des sites. Le chantier a débuté par la destruction d'un mur et d'une grille ouvragée, avant d'attaquer la démolition du pavillon de garde de l'époque de Napoléon III et, dans un deuxième temps, à l'abattage de 66 grands arbres.

Les associations Sites & Monuments, France Nature Environnement Ile-de-France, ARBRES, Groupe National de surveillance des arbres et Environnement 92 ont déclaré leur opposition à ce projet.

« Le domaine de Saint-Cloud se voit sommé de résoudre la question de l'encombrement automobile et de l'étroitesse des trottoirs d'une route départementale. On touche à un patrimoine doublement national : une manufacture nationale, dans un domaine national. Il n'y a rien, en théorie, de mieux protégé en France », a déploré Julien Lacaze, président de Sites & Monuments.

Le parc de Saint-Cloud prendra bientôt rang parmi les domaines nationaux. Il bénéficiera lorsque sa délimitation sera tranchée - c'est-à-dire après les travaux, comme le notent les associations - du régime protecteur défini par une loi de 2016 relative à l'architecture et au patrimoine. Le code du patrimoine précise que les 21 domaines nationaux (de Versailles à Fontainebleau et Chambord) « ont vocation à être conservés et restaurés par l'Etat dans le respect de leur caractère historique, artistique, paysager et écologique ».

« Le département profite de cette période intermédiaire » pour mettre en œuvre ces démolitions, rétorque Julien Lacaze auprès de l'AFP.

Cet article a été publié par l'AFP le 30 novembre 2020.

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