Les Brèves: Deux bureaux distincts d’Interpol, Dans le cadre de "Musée-musées", Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris ...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1996 - 1087 mots

Deux bureaux distincts d’Interpol ont récemment contacté l’International Foundation for Art Research (Ifar), spécialisée dans la recherche d’œuvres et d’objets d’art volés, pour l’informer du vol d’un même groupe de dessins de maîtres anciens, le 16 juillet 1993, dans un musée de Bakou, en Azerbaïdjan : onze feuilles signées Dürer, Mantegna, Poussin, Rembrandt, Jacob Van Ruysdael, Annibal Carrache, Millet, ainsi qu’une œuvre de l’entourage de Van Dyck et un bois gravé de Dürer. Il s’agit en fait d’une infime partie des 1 700 dessins et 3 000 estampes saisies par l’Armée Rouge, en Allemagne, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Chaque feuille porte le cachet du Kunstverein ou de la Kunsthalle de Brême, et elles sont toutes reproduites dans le rapport de l’Ifar. En 1989, 362 feuilles ont refait surface à Moscou et, en 1992, 128 autres ont été exposées à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. En dépit des négociations engagées autour des restitutions, ces œuvres sont toujours en Russie.

Dans le cadre de "Musée-musées", l’auditorium du Louvre organise, en collaboration avec la Fondation pour la culture hellénique, une journée-débat, le mercredi 10 janvier, à partir de 12h30, consacrée aux musées d’Athènes, actuellement en restructuration. Rens. au : (1) 40 20 51 86, programmes détaillés sur Minitel 3615 Louvre, ou sur audiphone (1) 40 20 52 99.

Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris propose, le 10 janvier, à 18h30, un entretien-débat avec Paul Virilio, à l’occasion de la récente publication de son livre La vitesse de libération, aux éditions Galilée. Rencontre animée par Catherine Francblin, au petit auditorium du musée (11, av. du Président Wilson, 75116 Paris). Renseignements au : (1) 53 67 40 80.

Le Musée d’art d’Extrême-Orient de Cologne a rouvert ses portes, après trois années d’agrandissement et de rénovation. Spécialisé dans l’art de la Chine, de la Corée et du Japon, il est le plus ancien du genre en Allemagne. Il a pour origine une fondation créée par Adolf et Frieda Fischer, chargée de gérer les œuvres de leur collection et celles acquises au cours de deux voyages en Extrême-Orient, entrepris entre 1909 et 1912, à la demande de la Ville de Cologne.

Durant ces deux séjours, ils se sont procurés des objets grâce aux fonds offerts par des habitants de Cologne, dans l’intention de constituer un ensemble d’art oriental unique, qui forme le noyau des collections du musée. Un premier bâtiment, achevé en 1913, a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale. L’architecte Kunio Maekawa a dessiné les plans du nouvel édifice, inauguré en 1977. L’espace a vite manqué après l’acceptation de plusieurs donations importantes.

Un projet de réorganisation a été entrepris en 1991, et de nouvelles salles ont été construites à partir de bureaux existants. Elles donnent toutes sur un jardin japonais, dessiné par Masayuki Nagare, et dans le respect de la tradition architecturale orientale, toutes les salles sont éclairées par la lumière naturelle. Ces nouveaux espaces accueillent la collection de meubles, présentée pour la première fois.

L’ex-RDA sur catalogue
Après le Musée des beaux-arts de Leipzig et le Musée national de Schwerin, la Fondation Paribas a choisi de consacrer le troisième volume de sa collection "Musées, monuments et châteaux en Allemagne" au château de Charlottenburg, dont la construction a commencé il y a trois cents ans. L’un des plus importants bâtiments baroques de la capitale allemande, partiellement reconstruit après la Seconde Guerre mondiale, il abrite, entre autres, deux chefs-d’œuvre de Watteau : l’Embarquement pour Cythère (une autre version est conservée au Louvre) et l’Enseigne de Gersaint. Dans le même temps, le 29ème titre de la collection "Musées et monuments de France" – le Musée Fabre de Montpellier – vient de paraître.

Winfried Baer et Thomas W. Gaehtgens, Le château de Charlottenburg, Berlin, 128 p., 170 ill. coul., édition française, allemande ou anglaise, version brochée 120 F, version reliée 195 F.

Michel Hilaire, Le Musée Fabre de Montpellier, 128 p., 165 ill. coul., édition française ou anglaise, version brochée 120 F, version reliée 195 F.

Daniel Janicot, sous-directeur général à l’Unesco, a été élu le 17 novembre président du conseil d’administration du Magasin - Centre national d’art contemporain de Grenoble. Il succède à François Barré, président du Centre Georges Pompidou. Ancien secrétaire-général adjoint du Conseil d’État, M. Janicot a eu ensuite des responsabilités dans plusieurs institutions culturelles, comme la Bibliothèque nationale, le Centre Pompidou, l’Union centrale des arts décoratifs et le Centre culturel américain. Son arrivée ouvre une nouvelle ère au Magasin, qui va être doté d’un nouveau directeur après le départ d’Adelina von Furstenberg.

Le chantier du Grand Louvre devrait être définitivement achevé en 1998, si les récentes réductions budgétaires du ministère de la Culture ne bouleversent pas le calendrier de la troisième tranche des travaux. Au total, plus de 18 000 m2 de surfaces d’expositions situées dans les ailes Sully et Denon vont être affectés par ces ultimes réaménagements. Les trois départements archéologiques (Égypte, Antiquités orientales, Antiquités grecques, étrusques et romaines) et le circuit des peintures italiennes seront profondément remaniés.

Les ateliers de restauration du musée seront installés dans le pavillon de Flore, tandis que des bureaux et des espaces d’enseignement pour l’École du Louvre seront aménagés dans l’aile contiguë. La restauration des façades du palais devrait s’achever l’année prochaine. De 1983 à 1998, le chantier du Grand Louvre aura nécessité un investissement de l’ordre de 6,9 milliards de francs.

Informations mises à jour régulièrement au 40 20 53 17 (de 9h15 à 21h45, tous les jours sauf le mardi) et sur Minitel 36 15 Louvre.

L’Union centrale des arts décoratifs bénéficiera parallèlement d’une extension dans l’aile de Rohan, où sera aménagé un Musée de la mode et du textile (3 650 m2). Le Musée des arts décoratifs (9 430 m2) sera complètement remanié – le département du XXe siècle se déploiera sur plusieurs niveaux dans le pavillon de Marsan –, et le Musée de la publicité (300 m2) devrait vraisemblablement prendre place au 5e étage.

Les huitièmes Entretiens du Patrimoine, intitulés Patrimoine, temps, espace, patrimoine en place, patrimoine déplacé, se dérouleront du 22 au 24 janvier au Palais de Chaillot, à Paris, sous la présidence de l’historien François Furet. La Direction du patrimoine du ministère de la Culture a choisi  cette année pour thème la préservation et la conservation du patrimoine in situ. Parmi les intervenants, Wolf-Dieter Dube (Musées de Berlin), Alain Erlande-Brandebourg, Alain Finkelkraut, Bruno Foucart, Pietro Giovanni Guzzo (Pompéi), Michel Laclotte, Neil MacGregor (National Gallery, Londres), Mona Ozouf, Pierre Rosenberg, Salvatore Settis (Getty Center)… Les Entretiens seront clos par le ministre de la Culture, Philippe Douste-Blazy. Ren­s. au : (1) 40 15 80 00.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : Les Brèves: Deux bureaux distincts d’Interpol, Dans le cadre de "Musée-musées", Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris ...

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