Chillida chez lui

SAINT-SÉBASTIEN (de notre correspondant) - Lors de l’inauguration du nouveau musée, la présence du roi et de la reine d’Espagne, du président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, du chancelier allemand, Gerhard Schröder, et du lehendakari (président du gouvernement autonome basque), Juan José Ibarretxe, prouvait l’importance de l’événement. Dans sa ville natale d’Hernani, Eduardo Chillida est chez lui : plus d’un demi-siècle de son œuvre se déploie dans un musée qui porte son nom. Dessins sur papier, pièces en terre cuite, en pierre, en albâtre ou en fer mettent à jour la syntaxe de l’espace propre au sculpteur. L’espace accueille également des archives et un centre de documentation, référence obligatoire pour tous les travaux de recherche concernant l’artiste.

Mais le point le plus remarquable du Chillida-leku est son parc, tant la quarantaine de sculptures qui habitent les prés et les bois de Zabalaga semblent s’y fondre. Dans le paysage, s’inscrivent entre autres, Buscando a la luz (1987), Monumento a la tolerancia (1985), Harri II (1991), Esertoki III (1990), Peine del viento XVII (1990), Homenaje a Lucca Paccioli (1986), Besarkada XIV (1997), ainsi que plusieurs œuvres en granit de la série Lo profundo es el aire créée dans les années quatre-vingt-dix. Enfin, dans l’attente de son installation dans la capitale allemande, il revient à la sculpture monumentale Berlin d’ouvrir la promenade.