CaixaForum renforce Barcelone sur la scène de l’art

Un bâtiment industriel accueille les collections d’art contemporain de la Fondation La Caixa

Le Journal des Arts

Le 22 février 2002 - 504 mots

Réhabilitée, l’usine Casaramona à Barcelone va ouvrir ses portes, à la fin du mois de février, à l’art et à la culture grâce au concours de la Fondation La Caixa. Le nouveau centre, CaixaForum, sera alors le plus grand espace d’exposition de la ville. Dans ce bâtiment industriel prendront place les œuvres réunies par MarÁ­a Corral, directrice de la collection depuis 1981, qui a démissionné de ses fonctions peu avant l’inauguration du CaixaForum tout comme LluÁ­s Monreal, l’ancien directeur de la fondation.

Barcelone (de notre correspondante) - Au début des années 1990, Lluís Monreal, directeur général de la Fondation La Caixa, a eu l’idée de transformer l’ancienne usine Casaramona en siège barcelonais de son institution. Avec un budget de 30 millions d’euros et la collaboration de l’architecte sévillan Roberto Luna, spécialisé dans la conception d’espaces dédiés à l’art contemporain, CaixaForum verra le jour à la fin du mois de février. Consacrant une exposition au fonds d’art contemporain, CaixaForum présentera en alternance certaines pièces des quelque 800 œuvres de sa collection, réunie à partir de 1985 par María Corral.

Témoignage de l’architecture industrielle moderniste, l’usine Casaramona, construite en 1911 par Josep Puig i Cadafalch, se situe au pied de la colline de Montjuïc, non loin de la Fondation Mies-van-der-Rohe – une des constructions les plus emblématiques du XXe siècle. Le Japonais Arata Isozaki, également architecte du Palau Sant Jordi à Barcelone, a réalisé l’accès et le hall du CaixaForum, ainsi que les deux grandes colonnes métalliques hautes de huit mètres, soutenant une coupole en verre de 225 m2. Cet élément sculptural en verre et acier qui couronne l’entrée, fait la jonction entre les différents espaces du CaixaForum : du hall, où prend place une peinture murale de Sol LeWitt, au patio qu’illuminent des centaines de petites sources lumineuses incrustées dans le sol. Soulignant l’idée de place publique souterraine dans cet espace moderne et fonctionnel, les services – salles de réunion, médiathèque et auditorium – apparaissent à travers une paroi vitrée. Pour les expositions de sculptures, Isozaki a également conçu un espace à ciel ouvert situé sur l’un des niveaux intermédiaires du patio nommé “Jardin secret”. Le rez-de-chaussée conserve les trois nefs originelles séparées par deux ruelles modernistes, où se déploieront les expositions temporaires et la collection d’art contemporain, tandis que les quatre tours abritent les salles de réunion et les bureaux.

Le nouveau siège, réhabilité grâce à un budget de 30 millions d’euros, dispose ainsi de 12 000 m2 dont 4 000 sont destinés aux expositions. Manifestant son enthousiasme à l’aube de son départ, Lluís Monreal estime que CaixaForum  “sera un centre culturel polyvalent en mesure d’accueillir des expositions de tous types, et permettra l’entrée de Barcelone dans le circuit des grands événements artistiques internationaux. Tous les ans, nous réaliserons trois accrochages différents de la collection qui seront présentés par roulement. Le centre envisage de réaliser chaque année neuf ou dix expositions : des monographies d’artistes contemporains, des expositions de créateurs ou de périodes significatives de l’histoire de l’art, ainsi que des expositions de photographie”.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°143 du 22 février 2002, avec le titre suivant : CaixaForum renforce Barcelone sur la scène de l’art

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