Espagne - Musée

Barcelone ne veut toujours pas d’antenne de l’Ermitage 

Par Charles Roumégou · lejournaldesarts.fr

Le 1 juin 2021 - 305 mots

BARCELONE / ESPAGNE

L’implantation d’une succursale du musée russe dans le port de Barcelone continue de se heurter à l’opposition de la mairie.

Barcelone vue du parc Güell. © Travelkr, Pixabay License
Barcelone vue du parc Güell.

En gestation depuis maintenant près d’une décennie, la création d’une antenne du Musée de l’Ermitage dans la zone portuaire du quartier de la Barceloneta se complique à nouveau. Alors que le conseil d’administration du port de Barcelone – propriétaire du site d’implantation – a donné fin mai son aval à la construction dudit musée, la mairie de Barcelone – dont l’accord préalable est également nécessaire – a réitéré son opposition au projet lors de son dernier conseil municipal.

La capitale catalane campe sur sa ligne de mars 2020, lorsqu’elle avait éconduit le projet une première fois :  une implantation incompatible avec le quartier du port, déjà soumis à une très forte pression touristique, laquelle pourrait causer des problèmes en termes de sécurité. La viabilité financière du musée, dont le coût a été réévalué à 53 millions d’euros contre 38 millions à son lancement en 2012, est également pointée du doigt par les autorités locales. 

« Les projets doivent s’adapter à la ville et non l’inverse », explique Janet Sanz, maire adjoint de Barcelone en charge de l’urbanisme, au journal The Guardian, une manière de souligner le refus des promoteurs du projet d’envisager un autre lieu d’implantation dans la ville.

Initialement confiée à l’architecte Íñigo Amézola, la conception du futur musée, financée intégralement par des fonds privés, a été réattribuée en janvier 2020 au lauréat 2013 du prix Pritzker, Toyo Ito, auteur du Musée international du baroque à Puebla (Mexique). 

Barcelone doit en principe constituer une nouvelle étape de la politique d’essaimage lancée dans les années 1990 par le directeur de l’Ermitage, Mikhaïl Piotrovski, après Kazan (2005), Amsterdam (2009) ou plus récemment Moscou (2015).

L’inflexibilité de Barcelone pourrait faire les affaires de la capitale espagnole, Madrid, également en course pour accueillir la succursale du musée russe.

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