Tout le monde ou presque conserve dans un coin de sa tête un morceau de l’Antiquité romaine (753 av. J.-C.-476 apr. J.-C.) : le Colisée romain, la statue équestre de Marc Aurèle, la disparition de Pompéi sous les cendres du Vésuve en 79 apr. J.-C., l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien voire quelques noms du panthéon héroïque et politique. Mais qui a en l’esprit un morceau de la peinture romaine ? Pourtant, celle-ci mérite mille fois d’être redécouverte, étudiée, admirée ; loin d’être une dégénérescence de la peinture hellénique dont elle nous a, comble de l’histoire, transmis les copies.
Rédigé par quatre professeurs d’archéologie, La Peinture romaine pourrait bien être l’ouvrage qui réhabilitera cette production. Tenant compte des découvertes récentes – Vergina en Macédoine, les portraits du Fayoum en Égypte… –, les auteurs en retracent les caractéristiques régionales et complètent une chronologie encore trop fragmentaire.
Mais déjà les reproductions témoignent de la part des artisans romains la parfaite maîtrise de l’espace et de la représentation, ainsi qu’un sens raffiné des couleurs. Souhaitons que ce livre suscite les vocations propres à tisser l’histoire de cette peinture, dont les pages restent à écrire.
Collectif, La Peinture romaine, Actes Sud, 400 p., 250 ill., 44 €.
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Rendre à « César » la peinture qui lui revient
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°587 du 1 janvier 2007, avec le titre suivant : Rendre à « César » la peinture qui lui revient