Promenade dans l’intimité de la maison de verre

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 4 décembre 2007 - 224 mots

Ils peuvent arborer le nom de leurs maîtres d’ouvrage – la villa Noailles (Mallet-Stevens, 1924-1933), la villa Savoye (Le Corbusier, 1929-1931)... –, ils paraissent pourtant n’avoir jamais été habités. « Ils », ce sont ces chefs-d’œuvre de l’architecture qui, dans les livres qui leur sont consacrés, voient souvent effacées les traces de leurs habitants au profit d’un manifeste du modernisme. Ici le béton, là le verre, ailleurs le solarium.
La maison de verre (1928-1931) de Pierre Chareau fait exception à la règle. Dans ce haut lieu du modernisme situé dans le VIIe arrondissement parisien, François Halard a réalisé quatre-vingt-trois clichés couleurs et noir et blanc, tous superbement imprimés, montrant tour à tour des vues du hall, du bureau et du salon bleu, à côté de détails tels que le mécanisme d’ouverture des fenêtres ou le fauteuil en tapisserie signée Lurçat.
Les pièces sont encore chaudes de la présence d’Annie et de Jacques Dalsace, les maîtres des lieux, dont les fantômes sont ravivés par les textes de Dominique Vellay, petite-fille des époux Dalsace. « Je l’ai passionnément aimée, dit l’auteur à propos de la maison. J’ai pu m’en éloigner, mais j’y reviens toujours. » Cette fois-ci elle y revient avec nous, lecteurs.

Texte de D. Vellay, photos de F. Halard, La Maison de verre, le chef-d’œuvre de Pierre Chareau, Actes Sud, 164 p., 39 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°597 du 1 décembre 2007, avec le titre suivant : Promenade dans l’intimité de la maison de verre

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