Manuel Á?lvarez Bravo : "Photopoésie"

Manuel Á?lvarez Bravo, sa bonne renommée établie

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 16 décembre 2008 - 203 mots

Des images d’une extrême simplicité, des cadrages serrés taillant les sujets dans la réalité, un goût pour la frontalité et les personnages tronqués, jamais plus de deux ou trois éléments par cliché et un titre poétique parfois énigmatique – Les Fiancés de la fausse lune, Fruit défendu… : voilà résumée en quelques mots la méthode Manuel Á?lvarez Bravo.

Photographe mexicain né en 1902, mort un siècle plus tard en 2002, MAB a frayé tôt avec le surréalisme. Breton ne s’y est pas trompé qui, en voyage en 1938 au Mexique, retient ses photos pour l’exposer un an plus tard à Paris. Sa carrière est lancée. En réalité, elle l’est depuis son exposition avec Cartier-Bresson et Evans à New York en 1935 chez Julien Levy. Dès lors s’enchaînent les accrochages au Mexique, aux États-Unis et en France, à Chalon-sur-Saône et à Paris.
Ce beau livre paru chez Actes Sud est le dernier hommage en date. Trois cent soixante-quatorze photos reproduites en trichromie, dont la belle Bonne Renommée endormie, y sont réunies sous forme de rétrospective. Seule ombre à la photo, les textes de Lemagny et de Fuentes qui n’apportent rien à l’exégèse de l’artiste.

Manuel Á?lvarez Bravo, Photopoésie, Actes Sud, 336 p., 58 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°609 du 1 janvier 2009, avec le titre suivant : Manuel Á?lvarez Bravo : "Photopoésie"

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque