lucio Fontana, le bel ouvrage

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 19 mai 2014 - 167 mots

Catalogue - Il faut prendre le temps d’éplucher ce Fontana-là. Non pas la rétrospective qui se joue au MAMVP [lire p. 78], mais son catalogue que les éditions Paris Musées éditent pour l’occasion.

Philippe Millot, le graphiste, l’a voulu « comme le peintre ». Comprendre : complexe. C’est bien pour cela qu’il faut littéralement éplucher ce livre, commencer par retirer sa surcouverture transparente avec son titre imprimé, puis la jaquette qui reproduit le portrait viré à l’or, pour enfin voir à l’œuvre la main du peintre. Effeuiller des couches successives pour comprendre que Fontana n’est pas seulement le génial perforateur que l’on sait, mais un céramiste, un sculpteur… tout ce que l’on avait oublié et que ce superbe catalogue rappelle. Il faut lire ses lignes précieuses et son anthologie de textes, mais aussi voir entre les colonnes ses simulacres de fentes. Certaines œuvres sont légèrement décentrées, les essais heurtent les bords des pages, sans pourtant jamais gêner la lecture. Ce Fontana-là est un objet. Du bel ouvrage.

Lucio Fontana, sous la dir. de S. Gokalp et C. Kazarian, Éditions Paris Musées, 300 p., 250 ill., 49,90 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : lucio Fontana, le bel ouvrage

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