Les roses de Redouté

L'ŒIL

Le 1 décembre 1999 - 235 mots

Deux beaux livres Spécial Noël sur le peintre de Joséphine et des roses de Malmaison.

La science de la classification des formes vivantes, la taxinomie, débute véritablement au XVIe siècle en Occident. Mais ce n’est qu’au XVIIIe et XIXe que la découverte scientifique du monde vivant trouve soudain dans le milieu encyclopédiste un terrain proprice à son expansion et sa reconnaissance en tant que science à part entière. Dans ce vaste mouvement de désignation, les plantes sont particulièrement à l’honneur. Le jardin du roi, transformé après la Révolution en Muséum national d’Histoire naturelle, devient alors le lieu de formation par excellence pour tout artiste qui se destine à la peinture de végétaux. En 1782, un nouvel élève se fait distinguer pour la beauté de ses velins. Il s’agit de Pierre-Joseph Redouté qui travaille, à partir de 1800, pour Joséphine au château de Malmaison. C’est à cette époque qu’il débute un extraordinaire ensemble de planches consacrées aux roses, fleurs que l’impératrice adorait. La publication lui assurera une gloire internationale. Ces 168 velins, où les couleurs pastels répondent à un dessin délicat, constituent un sommet du genre. La délicatesse de l’ensemble due à cette incroyable transparence des pétales dépasse un strict souci naturaliste.

Pierre-Joseph Redouté, Roses, éd. Taschen, 256 p., 195 ill., 210 F, ISBN 3-8228-6629-6 et Claudia Salvi, Redouté, le prince des fleurs, éd. La Renaissance du Livre, 176 p., 250 ill., 295 F, ISBN 2-8046-0312-1.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : Les roses de Redouté

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