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« Les musées font leur cinéma », par Fabien Simode, sur TSF Jazz

Par L'Œil · lejournaldesarts.fr

Le 19 décembre 2019 - 709 mots

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 19 décembre 2019, Fabien Simode, rédacteur en chef de L’Œil, revenait sur le phénomène des expositions dédiées au 7e art.

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Quel est le point commun entre Charlie Chaplin et Sergueï Eisenstein ? Les deux réalisateurs sont actuellement à l’affiche de trois expositions en France. Charlie Chaplin, alias Charlot, a les honneurs de deux expos : « Chaplin dans l’œil des avant-gardes » au Musée d’arts de Nantes et « Chaplin, l’homme-orchestre », à la Philharmonie de Paris. Serguei Eisenstein, le réalisateur russe du Cuirassée Potemkine est, lui, exposé au Centre Pompidou Metz. Ce ne sont pas les seules expositions dédiées, en ce moment, au 7e art. Le Musée des beaux-arts de Rouen programme lui aussi un accrochage sur les liaisons heureuses entre l’art et le cinéma. Hasard du calendrier ? Non, vous vous en doutez. Les expositions sur le cinéma sont des événements d’un genre nouveau dans les musées. On peut le dater de 2001, lorsque le photographe Henri-Cartier Bresson a décidé d’annuler son exposition au Centre Pompidou. Il a fallu la remplacer précipitamment par une exposition déjà prête. C’est ainsi que Beaubourg a accueilli « Hitchcock », qui évoquait les influences des peintres sur le cinéaste. Ce fut un tel succès que cette exposition a fait école. Depuis, à Paris, nous avons pu voir des monographies sur Tim Burton, Stanley Kubrick ou Jacques Tati, sans parler des expositions thématiques sur « Paris et le cinéma », les « Comédies musicales » ou les influences de Walt Disney.
C’est le signe de la reconnaissance du cinéma comme un art majeur entamée dans les années 1930 par Henri Langlois, qui fut l’un des fondateurs de la Cinémathèque française. Mais c’est aussi une manière pour les musées d’attirer de nouveaux publics et de renouveler leur programmation, pour ne pas faire la énième exposition Picasso. Surtout, ces expositions sont rendues possibles grâce à l’évolution des techniques, le digital permettant par exemple de projeter des extraits en boucle et de les accrocher aux murs exactement comme des tableaux. Alors on peut se poser la question, comme nous le faisons dans L’Œil ce mois-ci, de la pertinence de présenter dans un musée le cinéma, art du temps et du mouvement par excellence. Ou se réjouir, comme je le fais, de voir que les musées savent être dynamiques et s’adapter aux enjeux d’aujourd’hui.

A écouter aussi la chronique sur le Musée de l'Air et de l'espace et Panamarenko ou à lire ci-dessous :

Le Musée de l’air et de l’espace au Bourget près de Paris vient de rouvrir ses portes après plusieurs années de restauration, s’il faut y aller pour redécouvrir sa collection sur les débuts de l’aviation il faut aussi y retourner pour revoir son bâtiment, un chef d’œuvre de l’art déco qui a été remit en valeur. Le chantier a permis de rendre ses volumes à la galerie de 4000m2 construite dans les années 30 par un architecte qui s’appelle George Labro. Si l’ambition du musée est d’accueillir désormais 500 000 visiteurs par an, il s’inscrit aussi dans le cadre du développement du Bourget qui accueillera un village pour les Jeux Olympiques de 2024.

Panamarenko, l’un des plasticiens belges les plus marquant de sa génération est décédé à l’âge de 79 ans. Peintre, sculpteur, installateur, photographe, dessinateur etc. Panamarenko était un passionné d’aéronautique est a consacré sa carrière à reproduire le vol d’un oiseau ou d’un avion ; Cela a donné des œuvres d’une infinie poésie. 

Expo à voir : Après une semaine de vélo on va détendre les jambes et plutôt lire le livre « Jaune : histoire d’une couleur » de Michel Pastoureau. C’est le 5ème volume d’une histoire culturelle, politique et psychique des couleurs, ça avait commencé par le noir et aujourd’hui cela se termine par le jaune. Il raconte l’histoire du jaune depuis l’antiquité jusqu’aux Gilets Jaunes et raconte comment c’était une couleur qui n’était pas stable au départ et qui a été très mal aimée depuis et même jusqu’à aujourd’hui.

Fabien Simode

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