Le Paris de Prévert

Par James Benoit · L'ŒIL

Le 21 novembre 2016 - 172 mots

Littérature - Comment Paris s’est-elle infusée en Prévert, comment Prévert s’est-t-il distillé en Paris ? Comment les dissocier ?

Toute sa vie et tout au long du siècle, de 1900 à 1977, le poète grandit avec la ville. Il en épouse les contours, les buttes et les faubourgs, depuis son enfance dans le 6e, ses années de jeunesse où il investit la vie des cafés de Montparnasse, jusqu’au poids des ans qui l’accueille dans le 18e arrondissement. Dans chaque quartier, un Prévert renaît, réinvente sa vie et sa ville. Chacune de ses pérégrinations, ici richement documentée de ses collages poétiques, coupures de journaux et de photographies, nous font regagner par son humour et sa sensibilité un Paris à jamais perdu. C’est celui de la Ville Lumière, des Années folles aux barricades et au Paris industrieux voué au progrès des grues et des automobiles. Celui des courants artistiques, surréalistes, pataphysiques, qui irriguent et drainent son âme citadine comme l’eau de l’amont sous les ponts de la Seine. Un Paris vivant. Un Paris, Prévert.

A lire

Danièle Gasiglia-Laster, Paris Prévert, Gallimard, 288 p., 39 €

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°696 du 1 décembre 2016, avec le titre suivant : Le Paris de Prévert

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