Le grand teinturier de Venise

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 14 mars 2011 - 180 mots

BEAU LIVRE. Voici une monographie française sur le Tintoret, très attendue puisque la dernière remonte à 1929. Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait une monographie et cela peut dérouter ceux qui apprécient les sommaires rigoureux du type « sa vie, son œuvre ».

En l’absence d’éléments nouveaux et compte tenu de l’imprécision d’un corpus que l’on pourrait attribuer avec certitude au Tintoret ou à ses assistants, l’auteur a pris le parti d’un découpage thématique. Il reprend tous les topos sur Jacopo Robusti (1518 ou 1519-1594), dit le Tintoret en référence à la profession de teinturier de son père, pour les nuancer ou les contextualiser : sa petite taille, la rapidité d’exécution du peintre, ses origines modestes, la théâtralité des attitudes qui contraste avec l’inexpressivité des visages, son caractère « visionnaire ».

On se perd un peu dans des exégèses savantes sur les intentions du maître, en particulier dans le chapitre consacré à sa réception critique (Marx et Sartre). Mais on reprend pied dans les très académiques descriptions iconographiques servies par de belles illustrations.

Guillaume Cassegrain, Tintoret, Hazan, 320 p., 69 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Le grand teinturier de Venise

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