L’Age d’or de la BD

L'ŒIL

Le 1 mars 2002 - 275 mots

Guy l’Eclair, Prince Vaillant, Mandraque, sont autant de héros de bandes dessinées qui ont fait les beaux jours de toute une génération d’enfants et d’adolescents née dans les années 30-40. Jean-Jacques Gabut retrace dans cet ouvrage l’âge d’or des journaux illustrés qui venaient de naître en Amérique et allaient s’imposer peu à peu en France entre 1934 et 1944. Les prémices en sont pourtant européennes avec l’Allemand Wilhem Bush, le Suisse Rodolphe Toppfer et le Français Christophe qui signe la famille Fenouillard et le Sapeur Camember. Sans compter les avancées d’Amédée de Noë alias Cham qui publia en 1839 l’Histoire de M. Lajaunisse et celle de Monsieur Lamelasse dans lesquelles il a recours à d’astucieux découpages en images étroites et invente à sa manière le gros plan. Autre exception avant le grand rusch américain, Louis Forton qui publie en 1904 dans l’Illustré national les Pieds-Nickelés et Bibi Fricotin dont l’humour populaire et les expressions argotiques rencontrent un franc succès. Il reste l’un des rares Français à avoir utilisé la bulle comme accroche bien avant les autres. En 1908-12, la BD américaine s’impose avec la parution des Strips de George McManus et des Katzenjammer kids, alias Pim, Pam, Poum de Rudolph Dirks qui, en abandonnant les légendes et en systématisant l’usage des bulles, conçoit au début des années 1900 la première bande dessinée. Le summum étant atteint avec le Journal de Mickey exporté des Etats-Unis par Paul Winkler en 1934, qui multipliant les pleines pages couleurs et les héros nouveaux, devient rapidement numéro 1 sur tous les plans.

- Jean-Jacques Gabut, L’Age d’or de la BD, Les journaux illustrés 1934-1944, éd. Catleya, 190 p., 54,50 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : L’Age d’or de la BD

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