Jean-Léon Gérôme

L'ŒIL

Le 1 mai 2000 - 214 mots

Même s’il n’a pas pour vocation d’établir l’œuvre raisonnée de Gérôme, cet ouvrage cite environ 800 peintures du peintre académique séduit par l’histoire antique, illustrateur de la légende napoléonienne et orientaliste passionné.

Sur la couverture, un vieux marchand d’habits propose à des curieux des armes et des caftans. Penchés sur la lame d’un sabre, quatre hommes aux costumes différents semblent vouloir dresser la panoplie intégrale du Cairote de l’époque. Il s’agit d’un petit tableau de Jean-Léon Gérôme, daté de 1868 et très représentatif des scènes de genre dont le peintre était friand. Environ 800 peintures et 80 sculptures ont été recensées par Gerald M. Ackerman pour cet ouvrage qui n’est pourtant pas un catalogue raisonné. Grâce à 25 ans de travail et aux contrats passés par Gérôme avec l’État, à la correspondance de l’artiste avec ses collectionneurs, aux catalogues de ventes et de musées, Ackerman a pu repérer la majorité de cette œuvre prolifique. Même si l’on se souvient surtout de Gérôme pour son enseignement très académique et son acharnement contre les impressionnistes et le legs Caillebotte, on ne peut qu’être séduit par le travail sensuel de ses compositions, sa peinture porcelainée et son goût maniaque des reconstitutions historiques ou pittoresques.

G. M. Ackerman, Jean-Léon Gérôme, éd. ACR, 384 p., 680 F, ISBN 2-86770-015-9.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Jean-Léon Gérôme

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