Fra Angelico, le peintre et le moine

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 19 novembre 2015 - 210 mots

Monographie - Après Mantegna et Piero della Francesca, les éditions de l’Imprimerie nationale (maison du groupe Actes Sud) consacrent cette année leur belle monographie sous coffret à Fra Angelico, le peintre devenu moine, que l’auteur présente en « metteur en scène », tant la liturgie au Quattrocento « avait un caractère presque théâtral ». Timothy Verdon, historien de l’art et homme de Dieu, directeur du Musée de l’œuvre de la cathédrale de Florence, relève donc le défi de fusionner dans son livre les deux facettes de l’homme : le peintre et le religieux, l’esthète et le théologien. L’étude qu’il livre ici évite la chronologie pour se consacrer aux analyses thématiques, par exemple « Fra Angelico et le sang » ou « Fra Angelico et les émotions », et d’autres qui situent le peintre parmi les artistes de son temps : Masaccio, Masolino, Brunelleschi… Un chapitre est bien évidemment consacré aux fresques et au retable du couvent San Marco à Florence, « œuvre majeure de l’artiste », quand un autre est réservé à la cour des papes et à la chapelle Nicoline. Mais la pertinence de ce nouveau Fra Angelico apparaît dans la connaissance et la transmission de la théologie et l’histoire du culte religieux, admirablement servies par une iconographie soignée.

Timothy Verdon, Fra Angelico, Imprimerie nationale éditions, 384 p., 140 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : Fra Angelico, le peintre et le moine

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