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Cubisme et culture

L'ŒIL

Le 1 septembre 2002 - 190 mots

Extraordinaire cubisme ! Comment un mouvement aussi bref (1907 à 1920), animé par une poignée d’artistes, a-t-il pu influencer aussi profondément l’esthétique occidentale ? Dans le passage à la modernité plastique, il est l’acteur déterminant de ce siècle. Poursuivant la transformation des modes de représentation initiée par Cézanne, il projette un langage qui sert encore aujourd’hui : totale remise en cause des repères visuels, tentation de l’abstraction, intégration de la culture populaire et rejet des valeurs hiérarchiques sociales. L’interrogation des auteurs porte à la fois sur la pérennité de cette influence et sur le pourquoi de ce rôle exceptionnel. Leur hypothèse tend à montrer que le cubisme a parfaitement répondu aux changements philosophiques et sociaux de l’époque. Le récit est intéressant et très bien étayé, quoique la thèse ne constitue pas franchement une immense découverte. Quelques années avant Les Demoiselles d’Avignon, un philosophe allemand n’avait-il pas établi une théorie selon laquelle l’art dépendait largement des sphères de l’économique et du politique ? Rappelez-moi son nom...

- Mark Antliff et Patricia Leighten, Cubisme et culture, éd. Thames & Hudson, coll. « L’Univers de l’art », 224 p., 183 ill., 14,95 e.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°539 du 1 septembre 2002, avec le titre suivant : Cubisme et culture

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