Capitaine Peter et Catherine Moore, Flagrant Dalí­

Dalí­ à la plage

Par Tristan Méningand · L'ŒIL

Le 21 juin 2010 - 256 mots

MEMOIRES - Côtoyer quotidiennement Salvador Dalí­ pendant plus de vingt ans, cela doit bien valoir son pesant d’histoires extravagantes à révéler.

Les souvenirs inédits de feu le capitaine Moore publiés par sa femme Catherine, homme de confiance de l’excentrique artiste espagnol, du milieu des années 1950 à la fin des années 1970, viennent ainsi compléter la longue liste des témoignages sur Dalí.

Le lecteur tient entre les mains un recueil d’anecdotes dont le titre, Flagrant Dalí, est particulièrement bien choisi. Dalí semble y être constamment pris sur le fait. Les chapitres sont donc très courts et présentés comme des fables : « Dalí et le Polaroïd », « Dalí en taxi », « Dalí à la banque ». Le dandy à la moustache recourbée, qui a le don de se trouver dans des situations burlesques, s’en tire toujours par une pirouette digne de sa légendaire loufoquerie. Que va-t-il inventer lorsque, invité au grand prix de l’Élégance, il s’aperçoit au dernier moment que son pantalon est troué ?

La première rencontre entre le capitaine Moore et Salvador Dalí pose d’emblée le personnage qui parle de lui à la troisième personne et répond à l’impudent qui ne l’a pas reconnu : « Dalí est peintre ! Le meilleur ! ». Loin d’adopter un style hagiographique, l’auteur n’oublie pas les autres facettes de l’artiste : Dalí sérieux, Dalí odieux, Dalí exhibitionniste et Dalí « Avida Dollars », le fameux anagramme inventé par le poète André Breton.

Capitaine Peter et Catherine Moore, Flagrant Dalí­, Bernard Grasset, 287 p., 19 e.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°626 du 1 juillet 2010, avec le titre suivant : Capitaine Peter et Catherine Moore, <i>Flagrant Dalí­</i>

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