Livre

André Beloborodoff

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 21 novembre 2018 - 200 mots

PARIS

Monographie  - Ce livre est né d’une rencontre entre une étudiante en histoire de l’art, Eugénie von Neipperg, et l’œuvre d’un créateur oublié du XXe siècle : André Beloborodoff (1886-1965).

Cette rencontre a débouché sur une thèse en 2014 et, aujourd’hui, sur une monographie appelée à faire longtemps référence. Architecte, scénographe et décorateur pour la haute société, peintre, dessinateur et graveur, Beloborodoff dut fuir la Russie révolutionnaire, dans laquelle il n’avait pas sa place, pour s’installer à Londres, à Paris et à Rome. S’il est le contemporain de Le Corbusier, comme le rappelle la préface de Simon Texier, cet intime de Valéry a cependant préféré au modernisme un néoclassicisme hérité de la Russie impériale dans lequel est perceptible, toutefois, la métaphysique de son ami De Chirico. Parmi ses réalisations architecturales – une douzaine –, Beloborodoff a signé en France son chef-d’œuvre : le château de Caulaincourt (1931-1934). Le livre qui sort aujourd’hui retrace l’histoire de ces bâtiments et de leur auteur, en même temps qu’il tente de replacer l’artiste dans une modernité qui se situerait à la croisée de l’art fantastique, du réalisme magique et du surréalisme, ce qui n’apparaît pas toujours convaincant en dépit d’une monographie en tout point irréprochable.

Eugénie von Neipperg,
André Beloborodoff, Architecte, peintre, scénographe,
Norma éditions, 336 p., 75 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°718 du 1 décembre 2018, avec le titre suivant : André Beloborodoff

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