Ah ! Limbour, toujours limbourg !

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 26 juin 2014 - 177 mots

Recueil Ce livre réconciliera ceux qui voient avec la fin du XIXe siècle la fin de la critique d’art. Car l’écrivain pataphysicien Georges Limbour (1900-1970) fut au XXe l’un des maîtres du genre, un critique qui maria admirablement son amour des beaux-arts avec celui des mots.

Nulle emphase chez Limbour, dont Maurice Nadeau entrevoit en 1976 la dimension de l’œuvre critique, mais un sens affiné du regard et de la transmission qui lui permit d’être le premier, en 1944, à écrire sur Dubuffet (« Révélation d’un peintre »). La même année, au sujet de Picasso au Salon de la Libération, il écrit à propos d’une œuvre encore peu connue et qui divise : « Elle ne peut pas faire école […]. Picasso s’est élevé au-dessus de l’imitable et c’est une part de sa grandeur que de rester unique. » Cette prescience, il la distillera à force de chroniques dans les revues et les catalogues, de 1924 à 1969, y compris dans L’Œil en 1957. Ce volume réunit pour la première fois l’intégrale de ses écrits sur l’art.

Georges Limbour, Spectateur des arts, Écrits sur la peinture 1924-1969, éditions Le Bruit du temps, 1 328 p., 42 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Ah ! Limbour, toujours limbourg !

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