Y a d’la vie chez O. Jung

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 octobre 2005 - 238 mots

Pour son accrochage de la rentrée, la galerie Arcturus célèbre la venue d’un nouvel artiste, Olivier Jung dont le travail est montré en galerie depuis 1991. Ce peintre français de quarante-huit ans décline ici une thématique sur les oiseaux. Les volatiles concentrés en colonie flirtent avec l’abstraction dans de vibrantes variations colorées. Sont-ce des mouettes ? Difficile de savoir tant le dessin échappe à l’œil. Le trait est libre ou esquissé, les lignes décalées ou enchevêtrées. Les formes mobiles apparaissent comme des éclaboussures sur la toile. La peinture à l’huile est en mouvement tout comme ces oiseaux marins apparaissant dans un beau bouillonnement de froissements d’ailes et de coups de bec au milieu d’un ciel suggéré par des aplats de bleu. Il n’y a pas une figure principale, ni axe de lecture et le spectateur entre dans le tableau comme il veut. La peinture gestuelle d’Olivier Jung appliquée en all over n’est pas sans rappeler celle d’un De Kooning (grand peintre américain des années 1950, initiateur de l’expressionnisme abstrait) ou celle très spontanée de Cobra (groupe européen d’artistes fondé en 1948). « Sa peinture a une belle matière. Son travail très lumineux exprime la vie », souligne la galeriste Anne de la Roussière. Les œuvres exposées (une trentaine au total) sont proposées dans une fourchette de 1 000 à 10 000 euros.

« Olivier Jung, Nuées », PARIS, galerie Arcturus, 65 rue de Seine, VIe, tél. 01 43 25 39 02, www.art11.com/arcturus, jusqu’au 8 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°573 du 1 octobre 2005, avec le titre suivant : Y a d’la vie chez O. Jung

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