Ventes aux enchères

Vif intérêt pour la bibliothèque de François Mitterrand aux enchères

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 30 octobre 2018 - 320 mots

PARIS

La première journée de la dispersion aux enchères à Paris d'une partie de la bibliothèque de l'ancien président François Mitterrand, rassemblant plus d'un millier d'ouvrages de littérature du XXe siècle, a remporté un vif succès, au-delà des estimations, selon la maison de ventes Piasa.

Meeting de François Mitterrand à Caen lors de la campagne des présidentielles de 1981.

Lundi, quelque 330 premiers lots ont été adjugés pour la somme de 570.000 euros (hors frais). Une deuxième vente, mardi, concernera près de 350 autres ouvrages. Ce fonds d'ouvrages modernes, en édition originale pour la plupart, appartenait, depuis la mort de l'ancien chef de l'État, au fils cadet de François Mitterrand, Gilbert. 

Un exemplaire original datant de 1937 de "Comme le temps passe" de Robert Brasillach, estimé entre 5.000 et 8.000 euros, a été adjugé trois fois plus : 24.000 euros (hors frais). La première édition de "La Colline inspirée" de Maurice Barrès a trouvé preneur à 5.500 euros (hors frais), plus de quatre fois l'estimation haute. Considéré comme l'un des écrivains préférés de l'ancien président, Jacques Chardonne occupe une place de choix dans sa bibliothèque. "A François Mitterrand souvenir d'un compatriote", écrit Chardonne dans l'exemplaire de "Lettres à Roger Nimier" adjugé lundi 1.600 euros (hors frais), inférieur toutefois à l'estimation basse de 2.000 euros. Parmi les clous de la vente, un exemplaire des "Justes" d'Albert Camus (5.000-8.000 euros) que le futur prix Nobel de littérature adresse "à Monsieur le ministre de l'Intérieur... en souvenir d'une juste cause", est parti à 16.000 euros (hors frais).

François Mitterrand avait été nommé ministre de l'Intérieur par Pierre Mendès France en 1954. La "juste cause" évoqué par Camus rappelle les liens tissés entre les deux hommes dans la Résistance sous l'occupation nazie. Réunis également pendant la Seconde Guerre mondiale François Mitterrand et Marguerite Duras restèrent toujours proches. Dans l'exemplaire original de "L'amant de la Chine du nord" a été adjugé 18.000 euros (hors frais), pour une estimation haute à 12.000 euros.

Cet article a été publié par l'AFP le 29 octobre 2018

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