Un nouveau salon d’antiquaires pour Paris ?

Le SNA réfléchit actuellement à un projet consensuel qui permettrait de découvrir de jeunes talents

Par Roxana Azimi · Le Journal des Arts

Le 22 mars 2002 - 329 mots

À l’occasion du centenaire du Syndicat national des antiquaires (SNA) en automne dernier, son président, Dominique Chevalier, avait évoqué
sa volonté de créer un événement en alternance avec la Biennale des antiquaires de Paris. Alors que les rumeurs courent
sur la concrétisation d’un tel projet, quelle forme
ledit événement pourrait-il adopter : exposition
ou foire ?

PARIS - “Nous sommes pour le moment en réflexion sur la meilleure attitude à adopter pour satisfaire l’ensemble de nos membres. Je voudrais un projet consensuel, une nouvelle identité qui puisse satisfaire tous nos membres et qui soit aussi une occasion de découvertes de jeunes talents”, déclare Dominique Chevalier. Ce projet, tenu pour le moment secret mais dont l’officialisation pourrait être prochaine, se peaufine entre escarmouches assassines et règlements de comptes stériles. L’hypothèse d’un salon pourrait peut-être combler les grognes des jeunes marchands qui s’estiment exclus d’une Biennale de plus en plus sélective et onéreuse. Organisée depuis quarante ans par le syndicat, la Biennale, qui se veut cette année encore plus exclusive, ne peut être représentative des quelque 400 professionnels fédérés sous le label SNA.
Si l’éventualité d’une nouvelle foire se concrétise, quelle coloration pourrait revêtir cet événement, coincé entre une Biennale composée d’une poignée de grands marchands et le Pavillon des antiquaires des Tuileries qui s’affiche jeune et ouvert ?

Paris mériterait une nouvelle foire
La marge de manœuvre sera limitée pour éviter un arrière-goût de “salon des refusés” et offrir à la génération montante une véritable plate-forme d’expression. Sans doute la présence de quelques grands pontes de la profession s’avérera nécessaire pour conforter la qualité d’une telle manifestation. Malgré l’attractivité de la capitale reste à voir si la raréfaction d’une marchandise d’exception ne risque pas de compromettre un nouvel investissement de la part de galeristes engagés dans des foires plus anciennes.
“Paris mériterait une nouvelle foire”, scandent pourtant quelques marchands dont certains, notamment dans le domaine des arts décoratifs, s’avouent même prêts à quitter Maastricht pour un nouveau salon parisien de qualité.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°145 du 22 mars 2002, avec le titre suivant : Un nouveau salon d’antiquaires pour Paris ?

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