Un Monogold de Klein

Au départ reconnu comme tel, et estimé 100 000 à 150 000 euros, la Fondation Klein, qui a par ailleurs authentifié l’œuvre, hésitait à l’inscrire dans la catégorie des Monogold. Finalement, retournement de situation, « après confirmation auprès de Daniel Moquay, directeur des Archives Yves Klein, l’œuvre sera bien cataloguée sous la référence “monogold” », a annoncé la Fondation. Les Monogold ont été réalisés entre 1960 et 1961 et emploient de l’or fin. L’estimation, revue à la baisse dans un premier temps (20 000 à 30 000 euros) est donc désormais remontée de 30 000 à 50 000 euros. Le Monogold est issu de l’élément or du triptyque de Krefeld (monochrome bleu, monogold, monopink), édité en multiple, que Klein réalisa en 1961 dans la ville du même nom pour l’exposition « Monochrome und Feuer ». L’artiste l’isole et l’offre à Édouard Adam, marchand de couleurs à Montparnasse et ami du peintre, avec lequel il invente en 1956 l’IKB (International Klein Blue). Geste inhabituel de la part de Klein concernant ses monochromes, la surface est signée, dans la matière, certainement parce qu’il s’agit d’un cadeau. En revanche, le titre Nunquam duo, semper tres (jamais deux, toujours trois), retenu à l’origine de la vente, ne l’est plus : « Nous ne pouvons confirmer cette information car s’il s’agissait d’un véritable titre, l’artiste aurait probablement inscrit cette mention au dos de l’œuvre », a précisé la fondation.